Dans l’optique d’informer l’opinion publique, les responsables de la Coalition des Organisations de la Société Civile pour l’Education Pour Tous (COSC-EPT/Mali) et des cadres du Ministère de l’Education Nationale, ont animé, le vendredi 15 juin dernier au Centre Aoua Keïta, une conférence de presse sur le budget alloué au secteur de l’éducation de 2016 à 2017. Selon le principal conférencier Mohamed Abdoulaye Diakité, président du COSC-EPT/Mali, le ratio du secteur de l’Education par rapport aux charges récurrentes a chuté de 37,05% en 2016 à 35,06% en 2017, soit une diminution de 1,99%.
La loi N° 2013-031 du 23 juillet 2013 portant code de la transparence dans la gestion des finances publiques dispose que « les citoyens qui sont à la fois contribuables et usagers des services publics doivent être clairement, régulièrement et complètement informés de tout ce qui concerne la gouvernance et la gestion des fonds publics ». C’est dans cette dynamique que les responsables de la Coalition des Organisations de la Société Civile pour l’Education Pour Tous (COSC-EPT/Mali) ont animé, le vendredi 15 juin dernier au Centre Aoua Keïta, une conférence de presse sur le budget alloué au secteur de l’Education de 2016 à 2017. Avec pour objectif d’éclairer la lanterne des hommes de média sur la gestion du budget de l’éducation, sa répartition entre les régions et la contribution de l’Etat et des partenaires dans sa constitution. Cela afin que les journalistes puissent servir de relais auprès des populations.
Selon le président de la COSC-EPT, Mohamed Abdoulaye Diakité, cette conférence portant sur l’analyse du budget 2016-2017 de l’éducation nationale, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités résultantes du financement de son projet intitulé « Fonds de la société civile pour l’éducation » en partenariat avec ANCEFA qui est un réseau sous régional d’appui aux coalitions nationales africaines évoluant dans le domaine de l’éducation pour tous.
Selon le conférencier, l’accès à l’information budgétaire est une problématique essentielle par rapport aux différentes initiatives en cours en vue de mieux informer le citoyen sur les efforts fournis par l’Etat et ses partenaires dans le secteur de l’éducation.
Ainsi d’après les conférenciers, le budget global alloué au secteur de l’éducation au titre de l’année 2017 se chiffre à 262 milliards 901 millions FCFA, soit 35,06% contre 37,05% en 2016 soit une baisse de 1,99%.
Le budget ordinaire (charges récurrentes) représente 95,07% (dont 0,10% pour l’EPST : CNR-ENF) soit 249,942 milliards FCFA en 2017 contre 245,068 milliards FCFA en 2016 soit une augmentation de 1,99%. Tandis que l’Appui Budgétaire Sectoriel représente 3,436 milliards FCFA en 2016 contre 2,221 milliards FCFA en 2017, soit une diminution de 35% liée à la prise en compte des reliquats antérieurs inscrits dans l’ABS 2015 et l’inscription des dotations du MESRS et MEFP dans leur unité fonctionnelle respective.
Quant au budget Spécial d’Investissement (Financement Extérieur), il se chiffre à 5,275 milliards FCFA en 2016 contre 7,500 milliards FCFA en 2017 soit une augmentation de 42,17%.
Et le Programme d’Appui à la Décentralisation : PADE (financement exterieur) qui concerne les régions de Sikasso, Mopti et Tombouctou représente 0,07% soit 176,500 millions FCFA. Il vise à soutenir les Centres d’Animation Pédagogique et les Collectivités Territoriales en termes de fonctionnement et d’investissement.
S’agissant du Programme d’Appui à l’Education Non Formelle : PENF (Financement Extérieur), toujours destiné aux mêmes régions, il représente0,06% soit 147,500 millions FCFA.
A noter que l’effort de l’Etat dans le secteur de l’Education se décompose en portion centrale à hauteur de 57,492 milliards FCFA soit 21,87% ; niveau déconcentré à 54,751 milliards FCFA soit 20,82% et au niveau décentralisé à 150,659 milliards FCFA soit 57,30%.
A l’analyse globale, il ressort que les charges récurrentes passent de 244,840 milliards FCFA en 2016 (Loi rectifiée) à 249,691 milliards FCFA en 2017, soit une augmentation de 1,98%. Une hausse qui, selon les conférenciers, s’explique par la variation significative des masses salariales dues aux nouvelles mesures et aux prévisions de recrutement. Ainsi, l’allocation budgétaire des régions et du District de Bamako représente 82,14% contre 17,86% pour la portion centrale.
S’agissant de la répartition des ressources au niveau régional, par localité, le District de Bamako vient en tête avec 18,29% des ressources allouées. Il est suivi respectivement par les régions de Koulikoro (14,00%), de Sikasso (13,62%), de Ségou (10,10%), de Kayes (9,62%), de Mopti (7,68%), de Gao (4,17%), de Tombouctou (3,68%), de Kidal (0,81%), de Ménaka (0,09%) et enfin de Taoudéni (0,08%).
Lassina NIANGALY