La session spéciale totalise en 7è région, 3904 candidats inscrits, tous ordres confondus. La crise sécuritaire a fortement ébranlé tout le tissu socioéconomique dans le Septentrion. Le secteur de l’éducation a ainsi payé un lourd tribut à l’occupation jihadiste dont les régions du nord ont été victimes. Les perturbations ont été importantes car les cours ont été suspendus et les examens n’ont pu se dérouler dans les localités occupées. Les élèves déplacés, eux, ont composé pour la plupart dans des conditions peu favorables.
Pour remédier à ce gâchis, l’État a pris des dispositions spéciales pour prolonger l’année scolaire jusqu’au 15 octobre 2013 dans les zones libérées. Les programmes scolaires ont été révisés en conséquence pour tous les ordres d’enseignement et les dates relatives aux examens spéciaux arrêtées. Le coup d’envoi de ces examens spéciaux est donné par l’enseignement technique et professionnel au Centre de Formation Professionnelle pour la promotion de l’Agriculture au Sahel (Cfp-Aa) dont 78 candidats postulent depuis, avant-hier lundi, au BT1 et BT2 en agro-pastoral.
Du coté du Cfp-Aa (Centre de Formation Professionnelle pour l’Assistance à l’Artisanat), 316 postulants composent en Bt1, Bt2, et au Cap. À noter que cet établissement a, pour la circonstance, accueilli tous les élèves du public et du privé restés sur place. Du coté du lycée Yana Maïga ayant lui aussi accueilli tous les élèves du secondaire de la région (public et privé), l’on note 492 candidats, toutes séries confondues à l’exception des sciences exactes.
Le diplôme d’Études Fondamentales (Def) mobilisera du 2 au 4 octobre, pour toute la région, 3.020 candidats repartis dans 37 centres dont 26 à Gao, 5 à Ansongo, 5 à Bourem, et 1 à Menaka.
La session spéciale pour la région de Gao, précise le directeur de l’académie d’enseignement Amadou Degueni, totalise 3.904 candidats inscrits, tous ordres confondus. Ceux-ci ont l’avantage cette année de composer dans leur région, évitant les déboires de l’an dernier lorsque les élèves avaient été contraint de se transporter à Mopti. Le directeur de l’Académie a cependant évoqué des difficultés liées surtout aux infrastructures délabrées, au manque d’électricité dans les centres, aux faibles moyens de déplacement des Centres d’Animation Pédagogique (Cap), et surtout cette fois-ci à l’absence de moyens des collectivités territoriales chargées par le passé de l’accompagnement des examens.
Amadou Degueni reste néanmoins confiant, car la volonté des enseignants, de l’administration scolaire, des partenaires de l’école sera un atout pour surmonter les handicaps. Il faut aussi souligner la prise en compte de la sécurisation de tout l’environnement lié aux examens spéciaux par les forces armées et de sécurité, présentes sur le terrain, souligne le directeur de l’académie.
Source: Amap