Fuites massives des épreuves du Bac : La situation de trouble presque sous contrôle

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Mme Togola Jacqueline
Mme Togola Jacqueline Nana, ministre de Education

Le mardi 10 juin 2014, jour du démarrage des examens du baccalauréat, session de juin 2014, a été une journée de toutes les déceptions pour les autorités en charge d’organiser les examens et aussi pour bon nombre de Maliens. En effet, cette première journée du Bac a été marquée par des fuites massives de sujets, des fraudes et des cas de corruption. L’ampleur de ces irrégularités a été telle que certains centres d’examens ont accusé un grand retard dans le démarrage des épreuves. Mais les autorités ont mis les bouchées doubles pour remédier aux maux et, selon nos informations, la situation serait à présent sous contrôle.

 

Comme il est de coutume en pareille circonstance, le Département de l’Éducation s’emploie à situer les responsabilités et à sanctionner les fautifs. Déjà, en ce qui concerne les anomalies constatées lors des épreuves du Def et du Bac 2014, c’est le Directeur national du Centre des Examens et Concours (Cec), M. Bakoné Ballo, qui vient d’être suspendu de ses fonctions par le Ministre de l’Éducation Nationale. Outre cette suspension, les mesures de sécurité et de surveillance ont été serieusement renforcées afin d’éviter toute autre fuite de sujets ou de fraude au cours des épreuves qui restent à passer.

Malgré toutes ces précautions, il est à craindre fort que cela ne puisse permettre de tuer le mal à la racine. Les fuites de sujets et la fraude, lors des examens nationaux, sont des fléaux et sont entretenues par un réseau occulte qui trouve sa racine au coeur même du système éducatif. Pour éradiquer le mal, il faut absolument frapper fort au coeur de ce système éducatif.

 

Après avoir constaté des cas de fuites de sujets lors de la première journée du Bac (le mardi 10 juin), les autorités en charge des examens ont trouvé l’astuce pour changer, à la dernière minute, les sujets qui avaient été retenus par la Commission des Examens et Concours (Cec). Un des examinateurs nous a confié ceci : “C’est la première fois qu’on assiste à des situations de ce genre au Mali. Que les sujets d’examen mettent une, deux, trois, quatre voire cinq heures de retard avant de parvenir au centre d’examen, cela est grave dans un Etat sérieux comme le Mali.

 

Depuis quelques années déjà, chaque fois on assiste à des cas de fuite de sujet. Cela n’a pas commencé aujourd’hui. Depuis ce temps il fallait chercher à situer les responsabilités et traduire les auteurs devant les juridictions compétentes. Il est inadmissible de bloquer tout un système par la faute volontaire de quelques individus de mauvaise foi. Chaque année, à chaque examen, c’est la même chose. Il est grand temps qu’on change pour faire sortir notre pays de l’ornière. Dieu merci, aujourd’hui mercredi, on a pu commencer les épreuves à l’heure. Et, tout se passe normalement sans tracasserie. Les élèves sont en classe, ils ont les sujets, et on leur souhaite bonne chance pour la suite”.

 

En ce qui concerne la deuxième journée (celle d’hier) du baccalauréat, contrairement au premier jour, apparemment des cas de fuites de sujets n’ont pas été constatés. Au niveau du Ministère, une source précise que tous les fautifs seront identifiés et traduits devant les tribunaux.

 

Tougouna A. TRAORÉ

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4 COMMENTAIRES

  1. L' unique solution c'est de confier l'organisation de nos examens tous confondus à un autre pays serieux et intègre pendant 5 ans on verra ce que çà va donner sinon limogeage n'est pas une solution pour ce mal malien, il faut écarter tous les acteurs clés simplement et le pays ami qui s'occupera de tout , il suffit seulement de l'envoyer le programme scolaire de l'année et puis c'est tout. Nous avons failli à notre mission l'honnété intellectuelle l'oblige de reconnaitre celà, nous sommes tous inconcient ,pas seulement les acteurs de cette école mais tous, cette école qui est un bien commun, madame le ministre merci pour votre noble combat vous n'avez pas de collaborateurs ni collaboratrice car il n'ya pas de bons tout est mauvais, écouter mon conseil ayez le courage d'inserer ma proposition dans votre projet de loi enfin que le conseil de ministre l'adopte que le MALI doit passer la main en matière d'organisation des examens nationaux à un pays intègre merci !!!!

  2. Face un tel KO, il aurait ete mieux indique de reporter simplement le bac a une semaine plus tard. Cela aurait permis aux autorites administratives de l'Education Nationale de faire acheminer tous les sujets aux differents centres des examens. Le mal se soigne a la racine. Il faut reconnaitre que ce sont les intellectuels memes les gestionnaires de l'Ecole qui sont les ennemis de ce Pays, de nos enfants. Sinon comment comprendre qu'un intellectuel qui a vraiment gagne son diplome a la sueur de son front puissent etre acteurs ou encourager de discreter totalement le systeme educatif et d'appauvrir intellectuellement nos enfants. Ces sales intellectuels qui sont assoiffes d'argent et qui ne jurent que par cela se foutent de l'avenir de nos enfants. Tout cela doit s'arreter. Le Ministre doit taper tres fort……

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