Si, à l’accoutumée, les épreuves commencent à 8 heures, cette année le ministère de l’Education a dérogé à la règle. Pour cause les sujets ont fait l’objet de fuite et le département à la dernière minute a procédé à leur changement. Selon certaines indiscrétions les causes de ce retard s’expliquent par l’acheminement de ces nouveaux sujets au niveau des différents centres d’examen.
En prenant la décision de changer les sujets à la dernière minute le ministère de l’Education a voulu donner une bonne leçon aux tricheurs et cette décision a eu des conséquences sur le déroulement normal des examens. La plupart des centres ont commencé les épreuves avec plus de 2 voire 3 heures de retard. Pire, certains centres dont Notre Dame ont composé à partir de 12 heures. Le chef adjoint du centre la Lanterne Lasana Coulibaly n’a pas caché sa frustration face à cette longue attente des épreuves. “ Il est 11 heures et nous ne sommes pas en possession des sujets. C’est décevant de voir les candidats et ne pas pouvoir leur donner la bonne information ” a-t-il déclaré. Le stress était visible sur le visage de certains candidats alors que d’autres en ont profité pour réviser leurs matières. Certains parents ont même fait le déplacement pour voir réellement ce qui était à la base de ce retard Du jamais vu dans notre pays. Malheureusement, ils sont restés sur leur faim dans la mesure où l’accès au centre était interdit à toutes les personnes étrangères. Selon le directeur du Centre Notre Dame, malgré le retard constaté, les candidats doivent rester pour boucler avec les épreuves de la journée. Dans la plupart des centres d’examens, le dispositif sécuritaire a été renforcé. On constatait la présence des policiers et des gendarmes dans les différents centres visités.
Rappelons qu’ils sont 125 567 candidats, dont 59 316 à Bamako pour cette année 2014. Les candidats sont repartis dans 252 centres d’examens à travers le Mali à l’exception de Kidal qui reste sous le joug des bandits armés.
Ramata TEMBELY
… Le centre LNEMA supprimé pour éviter les cas de fraude
” Trop, c’est trop “. C’est ce sentiment qui semble animer les autorités après la fuite généralisée des sujets lors des épreuves du DEF 2014. Elles semblent avoir pris la mesure de toutes les conséquences de cette situation. Raison pour laquelle les épreuves écrites du baccalauréat malien session de juin 2014 ont débuté hier avec une surveillance très accrue. Dans la plupart des centres visités le constat est le même : les épreuves ont démarré en retard. Pour éviter la répétition des cas de fraude, le centre LNEMA a été supprimé et les candidats ont été redéployés au groupe scolaire Ismaïla Diawara.
A notre passage au centre du Lycée Mansa Makan Diabaté aux environs de 9 heures, les sujets n’étaient pas encore disponibles. Raison avancée, tous les présidents de ce centre étaient convoqués à l’académie de la rive droite. Il faut préciser que ce centre compte une vingtaine de salles pour plus de 500 candidats inscrits.
C’est vers 10 heures 30 minutes que les épreuves ont démarré au centre du Lycée Ba Aminata Diallo (LBAD), l’ex-lycée des jeunes filles. Le centre compte 29 salles d’examen pour un total de 870 candidats inscrits et ils sont tous de la série sciences exactes.
Ce sont 1050 candidats, dont 378 filles et 672 garçons qui ont composé au centre du Lycée Askia Mohamed. Même constat, car les épreuves ont démarré en retard. Selon le vice-président, les présidents de centre étaient tous convoqués à l’académie de Bamako au niveau de la rive gauche. Au centre du Lycée technique de Bamako, ce sont 930 candidats qui composent.
Et, ils sont répartis entre la série comptabilité et finances. Selon le vice-président du centre, Cheick Bolly les épreuves ont commencé vers 10 heures 40 minutes. Il a aussi déclaré que hormis le retard constaté pour le début, aucun incident n’a été signalé. Même son de cloche au centre du Lycée la Lumière composé de 500 candidats inscrits répartis en 20 salles tous de la série langues et littérature. Selon le président du centre, Falaye Keïta, les épreuves ont démarré en retard de plus de deux heures, mais il n’y a pas eu d’incident. Autre fait majeur du baccalauréat 2014, les candidats du centre du Lycée nouvelle école malienne (LNEMA) ont été redéployés au groupe scolaire Ismaïla Diawara de Quinzambougou. Raison évoquée par les responsables de l’établissement c’est que les salles du LNEMA sont exigües. Alors qu’en même temps des sources nous révèlent que l’établissement est réputé dans les pratiques frauduleuses lors des examens de fin d’année. Au cours des épreuves du diplôme d’études fondamentales (DEF) 2014 qui se sont achevées le vendredi dernier, l’établissement a été utilisé comme centre d’examen, a ajouté notre source. Il faut ajouter que le centre LNEMA compte 240 candidats inscrits répartis entre 11 salles. Selon le président du centre, Michel Dembélé c’est vers 10 heures 15 minutes que les épreuves ont démarré dans son centre. Et, tous les candidats sont de la série sciences expérimentales (sciences biologiques).
Boubacar PAÏTAO
… Les épreuves ont démarré tardivement sur la rive gauche
e BAC qui sanctionne la fin des études secondaires, a enregistré à son démarrage, des difficultés notoires suite à la fuite de certains sujets d’examen parmi lesquels les épreuves de philosophie pour les séries terminales sciences sociales (TSS) et la littérature pour les séries terminales langues et littérature.
Conséquence, dans plusieurs centres d’examen du district de Bamako, les candidats ont dû attendre des heures avant le début des épreuves. Celles-ci, compte tenu de la fuite enregistrée, ont connu un changement de dernière minute de la part de l’administration qui a remplacé les sujets qui se vendaient à travers la ville comme de l’arachide bon marché.
Ce fut le cas dans les centres d’examen de la rive gauche où les épreuves ont commencé à partir de 9heures au lieu de 8 heures comme prévu. Selon Famagan Kéita, le directeur du centre du lycée Prosper Kamara qui compte 659 candidats, tous de la série TSS pour 22 salles d’examen, les épreuves dans son centre ont démarré à partir de 9h45 et cela a provoqué l’inquiétude des candidats qui étaient pour la plupart stressés du fait de la longue attente.
Cependant, à juger par les élèves qu’on a pu interroger sur place, le sujet de philosophie était vraiment abordable. C’est du moins ce que témoignent Mariam Sidibé et Moriba Sanogo, tous deux candidats au bac à la série TSS, qui à leur sortie de la salle d’examen, nous ont confessé qu’ils n’ont pas connu de difficultés à traiter le sujet.
Ils ont en outre, déploré le retard pris dans le démarrage des épreuves qui a joué sur le moral de plusieurs d’entre eux. Toutefois, aux dires du président du centre Prosper Kamara, jusqu’au moment de notre passage aux environs de 11heures, aucun cas de fraude ne lui avait été signalé ni aucun incident majeur.
Même son de cloche chez les agents de sécurité qui étaient postés à l’entrée du centre pour la sécurisation des lieux. Aux dires de l’adjudant-chef, Ludovic Dembélé et du MDL Makan Kouyaté, de l’ouverture des salles d’examen jusqu’aux environs de midi, il n’y avait aucun problème.
A les croire, il n’y a pas eu d’attroupement ni à l’intérieur du centre encore moins à l’extérieur. Hormis quelques cas d’absence qui concernent essentiellement des candidats libres, tous les élèves étaient en classe à l’heure.
Les surveillants et les forces de l’ordre ont fait également acte de présence, a conclu le président du centre Prosper Kamara.
Ramata S. KEITA
… Les responsables de l’éducation ont été surpris par l’ampleur de la fraude
i les responsables de l’éducation ont été surpris par l’ampleur de la fraude qu’ont enregistrée les épreuves du DEF, ils semblent informés de la fuite des épreuves du Bac. Pour remédier à ce comportement qui fait honte au système éducatif malien, le ministère de l’Education a procédé au changement des sujets peu avant l’entame des épreuves de l’examen le plus populaire du Mali.
Ces incidents de dernière minute ont contraint des milliers de candidats de la capitale malienne à attendre plus de deux à trois heures avant de recevoir leurs épreuves. A notre passage aux environs de 9 h à 10h au centre Mamadou M’Bodj de Sébénicoro, tous les candidats étaient dans les salles mais les épreuves n’avaient pas encore démarré.
Dans ce centre, ce sont 360 candidats série TSECO qui sont en lice répartis entre 18 salles en raison de 25 candidats par salle.
A la question de savoir qu’est-ce qui est à l’origine de ce retard, Juliette Dembélé, l’adjointe du président, a déclaré qu’elle l’ignore. ” J’ai appelé là-bas, mais on m’a dit de patienter’‘ a-t-elle martelé.
Mais dans le même centre, des sources indiscrètes laissaient entendre qu’à la veille du Bac les épreuves circulaient dans les mains des candidats. Aux centres Dramane Diallo, Mamadou Gardjigué Diakité et Mamadou Sarr, nous avons constaté le même retard pris dans le démarrage des épreuves. Notre visite au centre Mamadou Sarr a coïncidé avec celle du ministre de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Marie Nana accompagnée d’une forte délégation. C’est elle-même qui a apporté les sujets aux environs de 9heure 30 mn.
Après l’ouverture de l’enveloppe qui contenait les sujets, le ministre de l’Education a déclaré que ce qui s’est passé au DEF est une honte pour l’école et le système éducatif malien avant d’encourager tout le monde à œuvrer pour éviter ce genre comportement. Après son départ, des dysfonctionnements ont été constatés par rapport aux sujets.
” C’est un cafouillage monstre. On a démarré largement en retard. Nous avons remarqué que les sujets distribués n’étaient pas appropriés dans certaines salles. Nous avons aussitôt saisi les responsables pour avoir des explications. Quelques instants après, on a reçu l’ordre de poursuivre avec le même sujet ” a précisé Mamadou Keita.
Siaka Diamouténé, Fousseyni Sangho et Oumar Barry (stagiaires)
Bonjour M,
Merci de revoir les chiffres 360 candidats entre 18 salles en raison de 25 candidats par salle c’est dire 18 Salles X 25 Candidats = 450 au lieu 360 l’ecart est vraiment considerable.
Alors …
Meh calmos on a pas forcément 25 ou 30 par salle on peut même avoir 4 par salle tu n’es pas enseignant alors le journaliste n’a pas tord
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