Fuite des sujets du baccalauréat : Le ministre de l’Education nationale nie, le député Bréhima Béridogo signe et persiste

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Interpellée jeudi dernier à l’Assemblée  nationale pour des  questions orales, le ministre de  l’Education nationale Mme Togola Jacqueline Marie Nana a nié la fuite des sujets du baccalauréat, tandis que le député Bréhima Béridogo a révélé au cours de la même séance que les sujets se vendaient  en  gros à 400 000 Fcfa et au détail à 3000 Fcfa.

C’est un secret de polichinelle : l’organisation du baccalauréat de cette année a été émaillée de difficultés inouïes. Des centres d’examen ont accusé des retards de plus d’une demi-journée pendant que des candidats ont composé à la lumière de bougies, de torches et d’écrans de téléphones portables.  En tout cas, il a été donné de constater que les examens de fin d’année se  sont déroulés dans un  désordre indescriptible caractérisé en partie par la fuite des sujets et la fraude tous azimuts.  C’est fort de constat que Mme Togola Jacqueline Marie Nana a été invitée le mardi  dernier à  s’expliquer  sur la fraude  généralisée constatée au DEF et au bac 2014 devant la représentation  nationale. À la barre, le ministre de l’Education nationale a tenté de nier l’évidence. Selon Mme Togola Jacqueline Marie Nana, «il  y a eu des fuites au DEF, mais il n’y en a pas eu au bac puisque les sujets ont été changés avant qu’ils ne soient connus des candidats».

De son côté, le député interpellateur  Bréhima Béridogo voit différemment les choses. Contrairement aux allégations faites par le ministre de l’Education nationale,  le député élu à Kadiolo estime qu’il y a eu fuite des sujets au bac cette année. Selon  lui,  la Commission éducation a pu acheter le sujet de philosophie et des numéros de téléphone lui ont été donnés pour avoir ceux des autres disciplines. En tout cas, l’organisation des examens de fin d’année suscite encore des débats et des interrogations, et l’interpellation du ministre de  l’Education nationale par l’honorable Bréhima Béridogo a permis à beaucoup  de Maliens de comprendre les zones d’ombre car, selon les explications du député interpellateur, «les sujets se vendaient cette  année  en  gros à 400 000 Fcfa et au détail à 3000 Fcfa».

 Fombus 

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