Après avoir bataillé dur contre le gouvernement pour arracher leur statut en janvier 2018, les enseignants veulent débrayer encore. Ils amènent cette fois-ci avec de nouvelles revendications, dix environs, sur la table du gouvernement. Dans un préavis de grève en date du 30 novembre 2018 déposé sur la table du gouvernement, huit syndicats d’enseignants (SYPESCO, SYNEB, SYNEFCT, SYNESEC, SYLDEF, FENAREC, COSES, SNEC) exige l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants dont l’octroi d’une prime de documentation et de logement, l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat et bien d’autres. « Les syndicats de l’éducation bien que disposés au dialogue se réservent le droit d’observer une grève de 03 jours soit 72 heures allant du mercredi 19 au vendredi 21 décembre 2018 inclus », précise le préavis de grève des enseignants.
Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 « le syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire et des collectivités (Sypesco), le syndicat national de l’éducation de base (Syneb), le syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités (Synefct), le syndicat national des enseignants de secondaire de l’Etat et des collectivités (Synesec), le syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental (Sydef), la fédération nationale de l’éducation de la recherche et de la culture (Fenarec), la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (COSES), le syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC)» ont déposé sur la table du gouvernement un préavis de grève de 03 Jours soit 72 heures avec rétention des notes. « Vu la Loi N°2018- 007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et Spéciale; Considérant le cahier de doléances des syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 ; Considérant la mauvaise foi du Gouvernement ; Nous, Syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 (SYPESCO, SYNEB, SYNEFCT, SYNESEC, SYLDEF, FENAREC, COSES, SNEC), exigeons l’octroi d’une prime de documentation, l’octroi d’une prime de logement », souligne le préavis de grève des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016. En outre, les syndicats exigent non seulement l’adoption immédiate du projet de décret portant plan de carrière du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale en Conseil des ministres ; mais aussi, la finalisation du processus de régularisation administrative et financière des sortants de l’ENSup (nouvelle formule) au même titre que ceux de l’ENI et IPR-IFRA (ainsi que toutes les grandes écoles : ENI, IPR-IFRA, ENETP, conservatoire Balla Fasseké). Les syndicats demandent aussi l’application effective et immédiate du Décret N°2016.0001/P-RM du 15 janvier 2016, fixant les conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de mission. Les syndicats revendiquent la relecture immédiate du Décret N°529/PRM du 21 juin 2013, portant allocation d’indemnités au personnel chargé des examens et concours professionnels en ses articles 1,2 et 3. L’un des points soulevés par les syndicalistes est l’organisation sans délai de l’élection professionnelle du secteur de l’Education et la création des organes prévus par décret N°2018.0067 P¬PM du 26 janvier 2018,fixant les modalités d’application du statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale. Par ailleurs, les syndicats souhaitent l’annulation des Décrets N°2018.08001P-RM du 19 octobre 2018, fixant les attributions spécifiques des membres du Gouvernement et N°2018-0801/P-RM du 19 octobre 2018, portant répartition des services publics entre la primature et les départements ministériels. Ils veulent aussi l’intégration dans le corps des enseignants du personnel non enseignant en classe et l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat. « Les syndicats de l’éducation bien que disposés au dialogue se réservent le droit de Observer une grève de 03 jours soit 72 heures allant du mercredi 19 au vendredi 21 décembre 2018 inclus. La rétention dos notes est avec effet immédiat », précise le préavis de grève des enseignants.
Aguibou Sogodogo