Tout est parti des revendications qui ont trait à l’intégration effective de tous les enseignants à la fonction publique de l’Etat ; l’amélioration du statut particulier du personnel enseignant de l’enseignement secondaire ; la réparation de la disparité de traitement provoquée par l’intégration dans les fonctions publiques de l’Etat et des collectivités ; la signature des arrêtés d’avancements des enseignants du secondaire de 2013 et de 2014 ; le paiement sans délai de tous les arriérés de prime de hiérarchisation, intégration, avancement, heure supplémentaire ; la hiérarchisation sur titre des professeurs de l’enseignement secondaire recrutés de 2006 à 2010 ; la diligence du concours d’agrégation de l’enseignement secondaire ; la nomination sans délai d’inspecteurs en nombre suffisant.
Il faut ajouter à celles-ci le respect strict du caractère volontaire de l’Amo, l’arrêt immédiat du prélèvement sur les salaires des non adhérents et le remboursement des sommes indûment prélevées ; la régularisation de la situation administrative et financière des sortants de l’EN Sup (nouvelle formule) au même titre que ceux de l’ENI et de l’IPR-Ifra.
S’agissant de l’amélioration des conditions des enseignants, la Coses demande aussi la formation et la dotation des enseignants en kits pédagogiques conformément aux exigences de l’Approche par compétence (APC) ; l’approvisionnement correct et régulier des établissements d’enseignement technique en matériels didactiques et en matériels d’œuvre et d’outillage ; la création de passerelle entre le secondaire et le supérieur et la dotation des conseillers pédagogiques des Cap en moyens matériels et logistiques pour le suivi pédagogique et l’octroi de prime aux directeurs adjoints des académies et aux directeurs adjoints des Centres d’animation.
L’échec des négociations sur ses différents points entre l’ancienne ministre, Mme Togola Jacqueline-Marie Nana et la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (Coses) est patent. Cette dernière a tout simplement décidé d’aller vers le boycott des évaluations au sein de l’espace scolaire.
Dans certains établissements secondaires et professionnels, des épreuves n’ont pu être tenues créant la peur chez les écoliers. Et si dans certaines écoles, les épreuves ont pu être tenues, les copies des évaluations dorment dans les tiroirs des administrateurs. C’est dire le degré de la détérioration du climat dans l’espace scolaire cette année.
Toutefois, l’espoir reste de mise avec la nomination du nouveau ministre du département de l’Education, un expert du domaine, Kénékéou dit Barthélémy Togo, pour désamorcer cette crise qui menace le bon déroulement de l’année scolaire. Une première rencontre serait intervenue entre les deux parties la semaine dernière pour un dénouement de cette crise.
Ousmane Daou