Front scolaire en ébullition : Le ministre à la manette pour sauver l’école

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Après la grève de 216 heures observée par les syndicats frondeurs de l’enseignement, le mois de mars dernier, voilà qu’ils mettent çà à nouveau avec une nouvelle grève de 220 heures de 10 jours à compter de la semaine prochaine. Pour mettre la pression sur l’Etat, les six syndicats frondeurs ont enclenché une marche de rue avant-hier. A ce rythme de grèves perlées, beaucoup d’acteurs de l’école, inquiets de la montée de fièvre syndicale, s’interrogent sur le sort de l’année. Rien n’est en cause, entend-on parler autour de l’entourage du ministre Togo, où tout est mis en œuvre pour finir correctement l’année.

Finir correctement l’année scolaire. Et selon les normes. Voilà le grand challenge au niveau du Ministère de l’Education Nationale, où tout est mis en œuvre pour ne pas se laisser surprendre quant à la conduite régulière de l’année. Avec l’entregent du ministre de l’Education Nationale, Barthelemy Togo, dont on connait parfaitement bien sa connaissance des enjeux scolaires, le département, à travers des séries de rencontres avec les partenaires et les séances de travail régulières avec les responsables des structures de l’éducation, aux différents niveaux des attributions administratives et pédagogiques, l’équipe du ministre Togo s’attèle à suivre le déroulement normal des activités dans les écoles et d’appuyer, là où ça cloche un peu, afin de programmer dans les délais et dans les normes requises les examens de fin d’année et autres activités pédagogiques sur le terrain.

Certes, la grève des enseignants, telle qu’elle est planifiée, ne sera pas sans conséquence sur la quiétude de l’école. Loin s’en faut : ces derniers temps, dans plusieurs localités du pays, des perturbations ont été enregistrées çà et là. Mais, l’approche de terrain, développée vis-à-vis des structures scolaires et les nombreuses initiatives de rencontre ou de dialogue avec les partenaires sociaux, dont des syndicats d’enseignants, permettent au Ministère de l’Education Nationale de suivre en temps réel, l’évolution de la situation scolaire. Outre la rencontre avec les gouverneurs et les responsables des structures scolaires et académiques du pays, le ministre Togo a également eu des contacts, il y a juste quelques jours, au sein de son département, pour, dit-on, apprécier le cadre de concertation qui existe si heureusement, entre les acteurs, pour débattre des problèmes de l’école et d’envisager les meilleures conditions de la préparation des épreuves scolaires.

Si le front scolaire est ébullition, comme c’est le cas maintenant avec des grèves qui n’en finissent pas, c’est bien une préoccupation pour le chef de département de l’Education Nationale, Barthelemy Togo, qui a bien l’habitude de dire que la « cause de l’école vaut bien mieux que la petite personne de chacun de nous ». Et c’est justement pour cela que non seulement, il ne minimise pas le dialogue en vue de chercher à améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants, mais aussi il a ardemment mobilisé ses structures techniques, à tous les niveaux d’échelon scolaire, pour que la machine administrative et pédagogique ne se grippe pas.

S’agissant de l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, récemment, lors d’une rencontre officielle avec des syndicats d’enseignants, au cœur de son département, le ministre Togo a affirmé que ce n’est pas de l’aumône que l’Etat fait aux enseignants. Bien au contraire, selon lui, pour le sacerdoce du métier, la valorisation des conditions de vie et de travail des enseignants est un gage pour la meilleure qualité de l’enseignement que l’Etat recherche dans toutes ses politiques, en matière éducative. De ce fait, admet-il, les grèves perlées, telles qu’elles sont actionnées comme des saisons de grèves, ne favorisent même pas la pleine et dynamique réflexion des décideurs nationaux pour un réel examen des enjeux liés à la nécessaire valorisation des conditions des enseignants. Et cela, d’autant que l’essentiel du temps et des énergies sont consacrés à la gestion des crises perlées.

D’où la nécessité pour les acteurs de l’école, de créer un climat de confiance, permettant à chacun d’assumer sa part de responsabilités. Pour le seul bénéfice du pays et de l’avenir de ses enfants.

Nana Cissé

 

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