Front scolaire : Après avoir raté le coche…:Le gouvernement malien se discrédite

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Contrairement aux images diffusées, mercredi dernier sur la télévision nationale, faisant état de la marche des étudiants de la FMPOS, les scolaires ont été au contraire interdits de manifestation. C’était le mardi 12 avril dernier, suite à une décision des autorités du district. Des consignes fermes ont été données à la police afin d’empêcher toute manifestations sur la primature.

Pour la circonstance, les étudiants se sont donnés rendez –vous devant l’Hôpital Gabriel Touré. Sur place, un important dispositif policier avait été déployé. Et c’est de là que les policiers ont informé les manifestants qu’ils ont reçu l’ordre de les empêcher de manifester. A tout prix. Et les policiers s’avéraient plus nombreux que nos candidats à la marche.

Un groupe de jeunes composé en majorité des membres du bureau de l’AEEM de la FMPOS ont été cependant chargés d’aller remettre une pétition au chef du gouvernement .

En clair, la marche proprement dite n’a pas eu lieu. Contrairement aux informations distillées par la chaîne nationale. Bien plus, cette marche avortée des étudiants datait du mardi, aucune autre marche n’a eu lieu le mercredi.

A quoi rimerait donc ce jeu des pouvoirs publics? Selon toute évidence, le gouvernement a l’intention de se racheter après avoir laissé filer la meilleure opportunité de se constituer un allié de taille, à savoir l’AEEM. Pour une des rares fois en effet, étudiants et gouvernants sont d’avis pour sauver l’année et faire reprendre les cours au plus vite. Le premier ministre devrait par conséquent consolider cet acquis en recevant les marcheurs et même en les accompagnants éventuellement. Ca n’aurait pas été de trop de sa part si elle avait battu pavé avec eux. Toute chose qui aurait constitué une formidable pression sociale sur les enseignants en grève.

Conscient d’avoir raté le coche, le gouvernement tente visiblement de réparer son péché en prêchant le faux sur les antennes de la télévision nationale. Non, aucun étudiant n’a été autorisé à marcher, ni le mardi, ni le mercredi et, jamais d’ailleurs depuis la prise de fonctions de Madame Khaïdama en qualité de premier ministre !
Attention, pareilles initiatives sont de nature à discréditer ses auteurs !
O.T

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