Protestant contre la réduction unilatérale du taux horaire par la Direction de l’Ecole supérieure internationale des Hautes Etudes Technologiques (Hetec), le corps professoral est parti en grève.
Réputée être parmi les meilleures grandes écoles privées du Mali, Hetec connait une détérioration de la situation. En effet, prévue pour le lundi 3 novembre, la rentrée à l’Ecole supérieure internationale des Hautes Etudes Technologiques a été boudée par le corps professoral. Raisons avancées : une histoire de sous.
Selon les enseignants de Hetec qui ont voulu requérir l’anonymat, la direction de l’Ecole a unilatéralement réduit le taux horaire des enseignants. Elle a fait une réduction de 1000FCFA sur les cours du soir comme ceux du jour.
Ainsi, pour les cours du jour, le taux a chuté de 5000/ heure à 4000FCFA. En ce qui concerne les cours du soir, le taux horaire est de 7000 contre 8000FCFA précédemment. Cette mesure, certains professeurs ont du mal à la comprendre et la qualifie d’autocratique. Car elle n’a pas fait l’objet de concertation.
La seule raison avancée par la Direction, qui est loin de convaincre les enseignants, est une histoire d’impôt impayé à l’Etat malien. Il semblerait que le promoteur de Hetec, basé à Abidjan, doit au Mali 200 millions au titre de paiement d’impôt. Pour gérer cette situation, il veut se rabattre sur les pauvres enseignants.
Approchés par nos soins, le directeur de Hetec étant absent, personne parmi ses collaborateurs n’a daigné répondre à nos questions.
A l’accueil, nous avons appris que ce sujet est devenu presque tabou. Car, même si le directeur était sur place, nous affirme un employé de l’administration, il n’allait pas se prêter à nos questions. «Un de vos confrères vous a devancé. Il a trouvé le directeur sur place sans obtenir sa version », précise la même source.
Dans tous les cas de figure, c’est une situation qui entame sérieusement sa crédibilité auprès de ses partenaires.
Oumar KONATE