Une attitude du gouvernement jugée «suicidaire » et «dilatoire ». Et pour cause, nul n’ignore que les fuites lors des examens de DEF et du BAC, proviennent du ministère, seul département en charge de l’élaboration des épreuves d’examens… Il faut donc sanctionner les coupables… C’est, du moins, ce qui ressort Du constat de La Coalition des Organisations de la Société Civile pour l’Education Pour Tous (COSC-EPT Mali).
La Coalition des Organisations de la Société Civile pour l’Education Pour Tous (COSC-EPT Mali) est montée hier au créneau pour fustiger l’attitude du gouvernement malien, suite à la fuite des sujets des examens du DEF et du Bac de cette année. Elle charge les autorités face à leur silence coupable.
La Coalition des Organisations de la Société Civile pour l’Education Pour Tous est irritée par le mutisme du gouvernement malien dans l’affaire des fuites de sujets au DEF et au bac 2011.
La COSC-EPT est une structure qui appuie le gouvernement dans sa politique de mise en œuvre du système éducatif. Elle veille à la valorisation de la qualité des niveaux des apprenants.
Pour cette raison, la coalition a fait une déclaration à la presse nationale le jeudi dernier en son siège à Lafiabougou. La présidente de la coalition, Mme Maïga Kadiatou Baby, était accompagnée par ses collègues.
Dans cette déclaration, la coalition proteste contre « attitude du gouvernement qu’elle qualifie de suicidaire ». Une manière pour la coalition de rappeler au gouvernement sa responsabilité face à l’état actuel du système éducatif de notre pays.
Convaincue que les évaluations constituent un moment extrêmement important dans la vie des apprenants et des enseignants qui les encadrent et soucieuse de la qualité de la formation dispensée au profit de nos enfants, les espoirs de demain, la COSC-EPT déplore et condamne sans réserve, la fuite des sujets des examens du DEF et du Bac au titre de l’année 2010/2011.
D’autre part, consciente que des parents d’élèves facilitent et entretiennent la fraude lors des examens, Mme Maïga Kadiatou Baby, dans sa déclaration, en appelle au sens de responsabilité des parents pour inculquer la valeur du mérite aux enfants, gage d’un avenir meilleur. Bien plus, elle est persuadée que le système éducatif malien doit construire les conditions d’un apprentissage basé sur l’émulation saine et la valorisation du mérite. Aussi, elle assure que la fraude sous toutes ses formes est une source de déchéance morale et intellectuelle, contraire à la qualité de l’éducation tant recherchée.
Deux poids deux mesures
Pour toutes ces raisons, la coalition interpelle le gouvernement par rapport à ces fraudes. Elle invite les responsables en charge de l’éducation à situer la responsabilité des faits et d’infliger des sanctions exemplaires à leurs auteurs. Tout en appelant de tous ses vœux, l’assainissement des structures chargées ou impliquées dans l’organisation des examens scolaires.
Selon la présidente, Mme Maïga Kadiatou Baby, la coalition souhaite un partenariat franc et dynamique avec les autorités scolaires afin d’aboutir à l’atteinte des objectifs de l’Education Pour Tous d’ici à 2015.
En marge de la déclaration, Modibo Diakité du SNEC, membre de la coalition, a indiqué que l’Etat malien joue au dilatoire.
A l’en croire, à son temps, l’Etat a toujours sanctionné les responsables de la fuite des sujet en les jetant en prisons.
« Cette fois-ci, il s’est avéré qu’il y a eu fuites de sujets aux examens du DEF et du BAC. Une situation qui n’honore et ne valorise en rien la qualité du niveau des candidats…, », martèle monsieur Diakité. Avant de poursuivre : « tout le monde sait que ces fuites ne sont venues que du ministère puisse que c’est le seul département qui est à mesure de choisir les sujets. Il faut donc sanctionner les coupables ».
Oumar Diakité