Fuites des sujets, complicité des surveillants, irresponsabilité des présidents de centres : Le Pr Salikou Sanogo doit des explications.
Le 08 Juin 2011, les élèves de la 9ème A avait rendez-vous sur toute l’étendue du territoire national avec l’examen du D.E.F. Si l’an dernier, tout le monde s’était félicité du bon déroulement des examens et des résultats qui ont montré au grand jour le niveau de nos élèves, cette année il y a eu une volonté délibérée de la part de certains acteurs de l’enseignement d’anéantir les 9 mois de travail des professeurs et des élèves.
En effet sur la base de notre enquête le 4 juin déjà les sujets de rédaction, de Biologie, de dictée et questions, d’histoire-Géographie, de Mathématique etc. circulaient à Bamako. Plusieurs élèves interrogés l’ont confirmé et parlaient de “Promotion Bonus“ du D.E.F. Un surveillant témoigne « je n’ai jamais vu cela que ce soit en Histoire-Géo, en dictée-questions… et en 30 mn certains élèves avaient déjà fini leur épreuve de Math. C’est plus tard que j’ai appris que les sujets avaient fait fuite ».
Dans bon nombre de quartier de la commune VI on voyait des groupes d’élèves scruter les différents sujets, souvent en allant chercher l’appui des professeurs. Une chose est sûr et indiscutable les sujets ont fait fuite, la preuve, le soir le sujet de Biologie a été changé après que tout le monde ait su que le matin du 9 juin les élèves avaient le sujet de Math. Alors ce sujet c’est à la main que les surveillants l’ont écrit au tableau dans un cafouillage total.
En outre, dans certaines salles d’examen à chaque épreuve certains professeurs faisaient une quête afin de rassembler des sous auprès des élèves et traiter pour eux partiellement ou totalement les sujets en fonction de la générosité des élèves. Il était souvent demandé au meilleur élève de la salle de traiter et de le faire passer aux autres élèves avec les instructions des présidents de centre. Au vu de tout cela le ministre Salikou Sanogo doit s’expliquer et tirer toutes les conséquences de ce désastre qui ne fait que plonger encore plus notre système éducatif dans les travers.
Par Yacouba Tamboura