Selon «Le Monde» (quotidien français), plusieurs étudiants du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont reçu un message de la diplomatie française les informant de l’annulation de leur séjour en France en raison de la crise diplomatique en cours. La France a en effet décidé de suspendre les mobilités étudiantes avec ces trois pays a révélé vendredi dernier (15 septembre 2023) le quotidien français. «J’ai le regret de vous informer que nous annulons notre soutien pour votre séjour en France, toutes les prestations de Campus France sont annulées (billet d’avion, allocations et assurance santé)», a annoncé un interlocuteur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères dans un e-mail parvenu le 30 août à un étudiant burkinabé.
L’interlocuteur du Quai d’Orsay explique dans son message que cette décision fait suite aux «événements intervenus à Niamey (capitale du Niger) fin juillet», en allusion à la prise de pouvoir du 26 juillet par les militaires. Le nombre d’agents présents dans les consulats a été réduit de manière conséquente au regard du «contexte sécuritaire». Ce qui limite la capacité à délivrer des visas, argue la diplomatie française. Le Quai d’Orsay explique toutefois que les étudiants ne sont pas spécifiquement visés par ces restrictions, pas plus que les artistes.
On se rappelle qu’une directive administrative, émanant des Directions régionales des Affaires culturelles (DRAC) appelant à suspendre toute collaboration avec des artistes du Niger, du Mali et du Burkina Faso, a créé la polémique, le 14 septembre 2023. «Lorsqu’on dit qu’il n’y aura pas de visa ou qu’on annule tous les événements qui seraient faits en France avec tous les artistes venant du Burkina Faso, du Mali ou du Niger, c’est faux ! Ça ne se passera pas», avait réagi le président Emmanuel Macron lors d’un déplacement en Côte-d’Or (est de la France) vendredi dernier !
Campus France, qui est l’agence française de promotion à l’étranger de l’enseignement supérieur français et de l’accueil des étudiants étrangers en France, précise que les bourses accordées aux étudiants de ces trois pays déjà sur le territoire français «restent actives». La France compterait actuellement quelque 3 000 étudiants Maliens, 2 500 Burkinabés et 1 200 Nigériens dans ses établissements d’enseignement supérieur.