Comme à l’accoutumée, à chaque rentrée scolaire, les prix des fournitures scolaires prennent de l’ascenseur. Cette année ne fait pas exception à la règle. Deux semaines après la rentrée scolaire, nous constatons toujours que les prix des fournitures scolaires sont à la hausse.
Si l’avenir d’un pays repose sur sa jeunesse, nous pouvons dire que l’éducation des enfants ne doit pas être prise à la légère, non seulement du côté de l’Etat, mais aussi de celui des parents. Pour une éducation accessible aux enfants, l’Etat doit mettre en place une politique volontariste afin de baiser les prix des fournitures scolaires. Mais, malheureusement, nous constatons que tel n’est pas le cas chez nous. Chaque année, on assiste à une flambée des prix des fournitures scolaires.
Nous avons mené une petite enquête sur le marché pour en savoir plus. Selon Abou Sow, vendeur de fournitures scolaires, il n’y a pas de marché parce que les clients se plaignent des prix et pensent que certaines fournitures sont hors de leur portée. Aux dires notre interlocuteur, cette hausse de prix ne les arrange pas, car s’il n’y a pas de marché, il est difficile pour eux de prendre en charge leur famille.
Pour la plupart des élèves, chaque année, il leur faut de nouvelles fournitures scolaires. Aboubacar Traoré, un élève que nous avons rencontré, estime qu’il veut chaque année de nouvelles fournitures scolaires. «Mon souhait est que chaque rentrée scolaire, mes parents m’achètent de nouvelles fournitures scolaires, parce que j’étudie bien à l’école et tous mes camarades de classe viennent aussi avec de nouvelles fournitures scolaires. Avoir chaque rentrée scolaire de nouvelles fournitures m’encourage à bien étudier», a-t-il déclaré.
Alou Sissoko, vendeur de sacs d’écoliers, déclare : «Cette année, il n’y a pratiquement pas de marché. Cela est dû à la qualité de la marchandise. Chez moi ici, j’ai trois qualités de sac dont les prix varient selon la qualité. La première qualité est à 10 000 Fcfa ; la deuxième qualité à 7 500 Fcfa et la troisième qualité est à 2000 Fcfa. Ce ne sont pas nous qui augmentons les prix. Nous fixons les prix par rapport à ce que nous achetons (marchandises) en gros. C’est pourquoi, parfois c’est cher et parfois, c’est moins cher», a ajouté notre interlocuteur.
Et cette dame, qui a 4 enfants, d’affirmer qu’elle n’a même pu acheter un sac d’écolier, parce que les prix sont élevés. «J’ai pu acheter des cahiers, des stylos, du matériel géométrique, d’abord. Après, on va voir les sacs», a-t-elle souligné.
Au demeurant, la population lance un appel au gouvernement afin qu’il puisse faciliter l’importation des marchandises, notamment des fournitures scolaires, afin que les prix puissent être à la portée de tous.
Korotoumou KARABENTA/Stagiaire