Fonds adars de l’école Ismaila Diawara de Quinzambougou : Une caverne d’Ali Baba pour le maire Youssouf Coulibaly

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En vue de soutenir l’école dans notre pays via les comités de gestion scolaire (CGS), la Banque mondiale soutient le système éducatif malien à travers le Fonds d’appui direct à l’amélioration des rendements scolaires (Adars). Mais ce fonds qui s’élève à des millions de nos francs, chaque année et par commune, est devenu une pomme de discorde entre les directeurs d’écoles d’Ismaila Diawara de Quinzambougou, les comités de gestion scolaire et la mairie de la commune II du district de Bamako.

L’affaire ‘’détournement du fonds Adars’’ fait des mécontents en ce moment au sein des responsables de l’école Ismaila Diawara de Quinzambougou. C’est pour cela que la jeunesse réclame un audit de ces fonds. L’assainissement de l’environnement des CGS sera aussi la bienvenue. En effet, à chaque rentrée scolaire, les fonds alloués aux établissements est un véritable casse-tête chinois. Il est temps que les acteurs assainissent leur milieu, frappé par des maux, et non des moindres qui ternissent leur image. Surtout que l’essentiel du problème de la gestion du fonds Adars par les comités de gestion relève de la responsabilité de l’individu face à la gestion du bien communautaire. Et c’est la mairie de la commune II qui amasse cette manne financière. Le hic est que la destination de ces sous est inconnue.  Bien que la Banque mondiale met à la disposition des Comités de gestion scolaire de la commune II, plus particulièrement ceux de l’école Ismaila Diawara plus de vingt millions de francs en subvention pour le bien-être des élèves. « Mais que faisons-nous de ces sacrifices consentis. Ce fonds se donne selon le nombre d’élèves. Car pour un départ, avec 49 élèves de la 1ère à la 6ème année, le directeur de mon école recevait la somme 189.000Fcfa par trimestre. Mais pour cette année on m’a remis 60.000Fcfa. J’ai voulu savoir les raisons, les responsables au niveau de la Mairie m’ont seulement dit de prendre mes sous et de leur foutre la paix..», a expliqué Mme Aminata Camara, membre du CGS de cette école, lors de la rencontre avec le mouvement de la jeunesse de Quinzambougou. Et de renchérir : «au cours d’une formation au Lycée Askia, il y a de cela deux ans, nous avons appris auprès de nos collègues du comité de gestion des autres communes qu’il existe un fonds d’entretien pour les locaux. Toute chose que l’école Ismaila Diawara n’a jamais reçu, jusqu’à ce jour…»                                                                                                             Pour Aly Haïdara, un jeune du quartier, il propose que désormais, «la gestion de ces fonds sorte de l’approximative, de l’informel et se fasse dans la plus grande transparence.

Le Maire Youssouf Coulibaly et ses adjoints, pour mieux détourner ces sous, procèdent par des déclarations fausses d’effectifs, les rétentions des cotisations exceptionnelles par les directeurs d’école, avec bien sûr la complicité de certains responsables des CGS. N’est-il pas temps de mettre fin au détournement du bien communautaire que les partenaires octroient à notre système éducatif ? Le hic aussi est qu’en plus du fonds Adars, le ministère en charge de l’Administration accorde aussi une aide financière aux établissements dans notre pays. Mais ces fonds sont quasi-invisibles par les acteurs concernés, car ils garnissent les poches des responsables de la mairie et leurs acolytes.  Sans oublier aussi que les responsables d’établissements se rabattent sur les parents pour  leur soutirer des sous,  surtout que les subventions de l’Etat ne viennent jamais à temps et il n’y aurait d’autres recours que d’exiger aux parents des souscriptions pour faire face à certaines dépenses. Dans ce cas, il faut bien se demander réellement que font les responsables des écoles et la Mairie de tous ces fonds alloués à notre système éducatif.                                                                                                                             Un programme aussi précieux pour l’atteinte de la qualité de l’éducation dans notre pays ne saurait s’arrêter en si bon chemin. Et s’il est vrai que l’adage africain conseille de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain, il est aussi avantageux pour la communauté internationale d’avoir des voisins bien formés, capables de transformer le monde et de répondre aux nombreux défis de notre temps. Qui sait si les enfants d’ici bénéficiant de ce programme seront ceux qui, demain, apporteront des solutions innovantes pour la survie de l’humanité et donc des enfants d’ailleurs !

Le gouvernement est vivement interpellé afin que les responsabilités soient situées dans cette situation qui n’honore pas l’école malienne, afin que cesse cette pagaille pour une véritable lutte contre l’analphabétisme au Mali. C’est ainsi que les choses doivent être si le Mali veut réellement combattre la corruption, le détournement et ses corollaires. C’est en disant non à l’impunité que le Mali pourra donner une chance à tous ses enfants.

A suivre….

Paul N’GUESSAN

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