Le Centre national des ressources de l’éducation non formelle a servi de cadre au lancement des restitutions du débat national sur l’éducation, avec comme thème : « L’école nos rêves pour le nouveau Mali ». Présidée par Tièfing Sissoko, Dr en Sciences de l’éducation et président de la Fondation ‘’Petits stylos‘’, en présence de Moussa Mara, Idrissa Soyba Traoré, Recteur de l’Université des Lettres et des Sciences de l’Education, et le représentant du CNJ. C’était le samedi 30 novembre dernier.
Le Président de la Fondation ‘’ Petits stylos ‘’ dira que c’est la restitution des résultats issus de ces débats sur l’éducation et sur les rêves de l’éducation que la fondation ‘’ Petits stylos ‘’ a conduits. L’objectif, c’est de répondre aux nombreuses problématiques que connait l’école malienne qui était en crise. Les grèves à répétition, la violence en milieu universitaire et les conditions dans lesquelles l’enseignement est dispensé dans les universités sont préoccupants. Les étudiants nous ont lancé un cri du cœur, un cri d’alerte et ce sont ces cris que la fondation ‘’ Petits stylos ‘’ a entendus, et la réponse qu’a apportée la fondation c’était à travers ce projet associative qui a permis de répondre à un certain nombre de problématiques. Selon toujours le président de la fondation, l’investissement dans le mariage devient beaucoup plus rentable que la scolarisation des filles. Et la femme une fois mariée, reste à la merci du mari. Il faut de la sensibilisation, un engagement, du dialogue. Il faut concilier nos traditions avec l’évolution que nous souhaitons de nos sociétés, faire en sorte que les brillantes personnes de nos sociétés ne sortent pas perdues pour elles-mêmes et pour la société aussi. Les trois enjeux spécifiques, à savoir la question de la gouvernance, la question des acteurs et la question des valeurs à transmettre dans le système éducatif. Par la suite d’un lancement à Bamako au mois d’août dernier pour comprendre les problématiques profondes de notre système, la fondation a dialogué partout, dans les grins, à la sortie des mosquées, des églises partout au Mali dans toutes les régions. Au cours de ces débats, elle a rencontré des personnes engagées pour une même cause, qui est le système éducatif. Le changement n’est pas demain, c’est aujourd’hui ; le changement c’est présent, c’est maintenant que nous devons agir, agir avec efficacité, a-t-il laissé entendre.
Moussa Mara, dans son intervention, a insisté sur la prise en compte des questions démographiques, la refonte de la gouvernance du système éducatif malien ainsi que sur l’orientation de l’éducation vers les forces de notre pays (agriculture, métiers artisanaux, élevage, etc. ….) pour faire du système éducatif malien une force de la nation, a-t-il indiqué.
Lamine Sissoko