Apres la pluie c’est le beau temps. En effet, depuis le début de la semaine les étudiants non détenteurs de compte bancaire ont enfin commencé à percevoir leurs trousseaux et bourses au titre de l’année 2011- 2012. Le lundi 7 mai 2012, malgré la fermeture momentané des universités, ils étaient nombreux à faire la queue auprès de l’unique bureau ouvert pour l’occasion. Grande était la satisfaction qui animait les étudiants. Notre équipe de reportage en a profité pour recueillir des témoignages.
Salif Touré, étudiant en Médecine : ‘’ Je tiens tout d’abord à remercier le comité AEEM qui nous a toujours soulagé et accompagné tout au long de notre galère. Je suis tout simplement heureux car je pourrais enfin payer les dettes de certaines camarades que je n’arrivai même plus à regarder en face, tellement j’avais honte’’.
Mariam S Keita, étudiante en Médecine : ‘’ Je viens juste de percevoir ma bourse et je suis en réalité plus qu’heureuse. Je n’ai aucune autre source de revenus à part ma bourse. Mes parents ne sont pas ici à Bamako et les conditions financières sont très précaires. J’ai pu me débrouiller grâce à l’appui de certaines camarades. J’en profite, à travers Le Flambeau c’est pour les remercier (les lames ne se retiennent plus, elle se met à pleurer)’’.
Moussa Samaké, étudiant en Médecine : ‘’ Je suis celui qui a le plus souffert de cette situation. Il m’est arrivé N fois de passer la journée et la nuit sans rien manger. Je tiens vraiment à remercier les responsables de l’AEEM pour leur assistance sociale. Par ailleurs, je prie les responsables universitaires à prendre toutes les dispositions pour éviter que de telles choses ne se reproduise’’.
Fanta Sylla, étudiante en Pharmacie : ‘’J’étais à quelques instants de perdre ma dignité. Chaque fois que je promettais à mes créanciers de les régler, je n’arrivais jamais à honorer ma parole. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’avais abandonné le campus depuis plus d’un moi. J’ai fuit l’internat et je ne venais même plus suivre les cours. Bref j’ai souffert. Néanmoins le fait d’avoir autant d’argent aujourd’hui me soulage et me donne de l’espoir’’.
IDRISSA KANTAO
