Au niveau de la faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS) et de la faculté de Pharmacie (FAPH) de l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB), ils sont un peu plus de six mille étudiants en examen dans l’espoir de valider leur ticket de passage en classe supérieure. Les examens de fin d’année, qui ont commencé le lundi 18 juillet dernier, prendront fin le jeudi 28 juillet prochain.
Les études en médecine et en pharmacie sont considérées comme étant difficiles. Autant les termes sont difficiles à retenir, autant les leçons sont nombreuses. Sans oublier le cursus aussi qui est on ne peut plus long. En réalité, il faut être brave, tenace mais aussi et surtout passionné pour y faire carrière.
Les périodes d’examen au niveau des facultés de Médecine et de pharmacie sont très généralement accompagnées d’énorme pression. « Je tombe de sommeil, mais je me sens dans l’obligation de tenir. Car j’ai fait un choix, celui de devenir docteur en pharmacie », confie le nouveau secrétaire général du comité AEEM, Gouro Soumaila Cissé. Et d’ajouter que s’il y avait une autre solution pour être admis en classe supérieur à part les études, qu’il l’aurait su et donc l’aurait exploité. « J’invite les uns et les autres à redoubler d’effort et à ne compter que sur eux-mêmes, car il ne nous reste plus qu’un pas à franchir avant les vacances », a-t-il ajouté.
Le numerus clausus
Depuis un peu plus de dix ans, ne peut plus devenir médecin ou pharmacien qui le veut au Mali, mais plutôt qui le peut vraiment. Le numerus clausus est un système qui met en compétition plusieurs étudiants parmi lesquels seulement quelques-uns sont choisis, en fonction de leur performance, pour la classe supérieure. Cela ne concerne que les étudiants de la première année. La compétition est tellement serrée, que certains en perdent la raison. En tout cas, c’est ce qui nous a été confié par l’actuel secrétaire général du comité AEEM, M. Cissé, lors d’un petit entretien au niveau de la cantine des deux facultés le week-end dernier.
La dérogation
Peuvent normalement bénéficier d’une dérogation seulement les redoublants, le numerus clausus une seconde fois avec au moins 10 de moyenne et une seule fois. Il n’était pas rare de voir certains étudiants bénéficier d’une dérogation avec moins de 10 de moyenne et plusieurs fois. Cependant, cette année, le rectorat a été assez strict en refusant d’accepter une dérogation pour plusieurs étudiants ne répondant pas aux critères. « Un étudiant qui bénéficie d’une dérogation plus d’une fois, a des forte chance d’être admis. Cela joue en défaveur des nouveaux bacheliers. Raison pour laquelle nous avons refusé d’accorder la dérogation à ceux qui ne la méritent pas », confie un membre de l’administration.
Au titre de cette année universitaire, les deux décanats ont innové en changeant les feuilles d’examen. En effet, la nouvelle feuille est munie d’un code barre renfermant toutes les données relatives à l’étudiant. Toute chose qui amoindrit les risques de perte ou de confusion des feuilles après les examens. Cependant, pour la phase test de cette nouvelle feuille, seule les étudiants en 6eme année de médecine auront à l’utiliser.
KANTAO Drissa
ENI-ABT : La clôture de l’année universitaire prévue pour fin août
Au niveau de l’école nationale d’ingénieurs Abdrahamane Baba Touré, l’année universitaire 2015-2016 a subi une légère modification. En effet, prévu pour être close en fin juillet, elle sera plutôt prolongée jusqu’à fin aout. L’information a été donnée à l’issue d’une rencontre du conseil pédagogique et scientifique (CPS) en fin de semaine écoulée.
À l’issue d’une concertation des membres du conseil pédagogique et scientifique (CPS) de l’ENI-ABT, il a été conclu que l’année universitaire en cours sera prolongée jusqu’à fin août prochain. La raison de cette prolongation, à en croire Mamadou Sanata Diarra, directeur général de l’ENI-ABT, est due au fait que les enseignants ont opéré quelques semaines de grève en raison du non-paiement des heures supplémentaires. « Nous nous sentons dans l’obligation d’exécuter la totalité du programme. Pour cela, il faut absolument que nous prolongions l’année », a dit le directeur. Et de dire que leur objectif consiste à faire en sorte que l’ensemble des étudiants de l’ENI-ABT ait un très bon niveau. M. Diarra a par ailleurs laissé entendre que tout va bien dans l’ensemble, et que cette petite prolongation n’aura pas beaucoup de conséquences sur l’année universitaire 2015-2016.
Un étudiant proche du comité AEEM a signalé que ces camarades sont bien heureux de la reprise des activités pédagogiques : « Les cours et les travaux dirigés ont repris et nous nous en réjouissons. Cependant, pour ce qui me concerne personnellement, je ne suis pas content de la prolongation de l’année universitaire en cours. Car j’avais envisagé de retourner aider les parents pour les travaux champêtres ».
KANTAO Drissa