Les étudiants, notamment ceux de la Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines (Flash), reviennent à la charge. Pour réclamer entre autres, le payement de leurs bourses et le bon état de leurs salles de classes, le comité AEEM menace d’aller à une grève de 72 heures.
Près avoir accepté la trêve, les enseignants ont décidé d’intégrer les classes pour deux semaines. Avant de décider ensuite s’il faut continuer le mouvement ou pas. Depuis le 15 juillet dernier, les cours ont bien débuté dans les toutes les facultés et grandes écoles de l’Université de Bamako. Mais ce bon élan risque de ne pas se poursuivre au niveau de la Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines (Flash). Le comité Aeem de cette faculté, dans un préavis de grève adressée aux autorités universitaires et dont nous avons reçu copie, menace d’aller en grève de 72 heures renouvelable, soit trois jours. Le comité Aeem compte aller à cette grève à cause de la situation de leurs camardes qui n’ont pas touché jusqu’à présent leurs bourses; l’état de ceux qui vivent au campus dans les situations très précaires ; des difficultés de déplacement de certains d’entre eux par faute de moyens ; de l’état actuel de leurs salles de classes (Fast, Azar, Ensup) qui sont en manque d’équipement (tables bancs, micros etc.) ; des problèmes subordonnées aux carnets de famille pour l’obtention de la réquisition existant uniquement à la Flash, et les problèmes de cartes d’étudiants qui sont en retard.
Par rapport à cette situation qui risque d’amener une perturbation dans le déroulement des cours et compromettre l’année, le doyen de la Faculté, Pr Salif Berthé, a donné son point de vue principalement sur les deux grands points de revendication : les bourses et l’état actuel des salles de classes. S’agissant du retard accusé dans le payement des bourses, le doyen a fait savoir que c’est parce que tous les résultats n’étaient pas proclamés à temps. Ce qui a occasionné le retard été accusé dans le traitement des dossiers des bourses. «Actuellement, les listes sont au niveau du mandatement. De là, ils vont passer au contrôle financier, ensuite au trésor pour signature finale. Bien que le dossier ne soit pas à notre niveau, j’ai instruit à mon économe de suivre le dossier ensemble avec le Centre national des œuvres universitaires (Cenou).
Le moins que je puisse dire, c’est qu’on suit très bien le dossier et plus tard deux semaines, des étudiants de la 2è, 3è et 4è années, vont commencer à toucher leur neuf mois de bourses en même temps», a indiqué Salif Berthé. En ce qui concerne l’état actuel des salles de classe, le premier responsable de la Flash a révélé que cela peut être vrai, mais qu’il pas connaissance qu’il y ait une salle qui souffre de problème de micros ou de table bancs. « Quand la trêve a été annoncée, nous avons fait le tour de toute les classes dans lesquelles nos étudiants prennent cours. Au cours de cette investigation, nous avons relevé que c’est à la Fast seulement qu’il maque quelques tables bancs». Pour terminer, il a invité les étudiants à surseoir à des perturbations actuellement qui risquent de compromettre sérieusement l’année. Toute chose qui va dans l’intérêt tant des étudiants eux mêmes que des professeurs et l’Etat. « Ils peuvent revendiquer tout en étant en classe comme dit leur slogan: revendiquer étant en classe ». Au moment où nous mettions cet article sous presse, les étudiants et le doyen de la Flash poursuivaient les négociations. Au cas où elles aboutissaient, la grève ne sera pas exécutée ce jeudi 22 juillet 2010.
Hadama B. Fofana
