Fin de la crise scolaire : Le procès-verbal de conciliation entre les syndicats et le gouvernement expliqué aux militants

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Après un accord obtenu au forceps avec le gouvernement mettant ainsi fin à la grave crise qui secouait l’école malienne, les leaders des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont tenu, au Centre culturel islamique de Hamdallaye, un meeting d’information en vue d’expliquer le procès-verbal de conciliation entre les syndicats et le gouvernement. Les travaux se sont déroulés sous l’œil vigilant du porte-parole des syndicats, Adama Fomba, en présence des responsables des différentes organisations syndicales composant la synergie syndicale.

Dans son intervention, le porte-parole des syndicats, Adama Fomba, a félicité et remercié l’ensemble des militants pour leur courage et leur détermination dans l’aboutissement de cette lutte. Avant d’inviter les enseignants à inscrire désormais dans leur agenda la tenue des assemblées générales, à chaque fois que le besoin se fera sentir, même pendant les weekends.

A sa suite, Amadou Coulibaly (Syneb) a procédé à la lecture du procès-verbal. Ce dernier a fait comprendre que par rapport à la doléance relative à l’octroi d’une prime de documentation payable par mois, le gouvernement s’est engagé pour un paiement annuel à compter du mois d’août. Ainsi, la catégorie A bénéficiera de 60 000 Fcfa par an, 40 000 Fcfa par an pour la catégorie B2, 25 000 Fcfa par an pour la catégorie B1 et 15 000 Fcfa par an pour la catégorie C.

S’agissant de la prime de logement, il a précisé que les deux parties ne se sont entendues sur ni la terminologie ni sur la somme proposée par les syndicats d’éducation. Cependant, le gouvernement a proposé de valoriser l’indemnité de résidence qui existait déjà. Ainsi, la partie a proposé de relever le niveau de cette indemnité d’une somme de 20 000 Fcfa par mois pour toutes les catégories, payable en deux ans à compter de janvier 2020, à raison de 10 000 Fcfa par an.

Par rapport au troisième point des doléances, relatif à l’adoption du plan de carrière du secteur de l’éducation, l’orateur s’est félicité de l’adoption dudit plan lors du Conseil des ministres du vendredi 24 mai. Ainsi, il a rendu un vibrant hommage à l’ensemble des militants ainsi qu’au directoire pour cette victoire, alors que l’accord prévoyait la mise en œuvre de ce point deux mois après la signature de l’accord.

S’agissant du point 4, il fait savoir que le projet d’arrêté de régularisation est au niveau du Secrétariat général du Gouvernement pour ses camarades de l’Ensup (nouvelle formule). Et de préciser que les dossiers des autres grandes écoles seront examinés dans un délai de trois mois.

Lui succédant au micro, Sambou Diadié Fofana (Synesec) a tenu à préciser que, pour montrer sa bonne foi, la partie syndicale a concédé le point relatif à la relecture des frais de surveillance et de correction des copies d’examen.

En ce qui concerne le point 5, il a ajouté que c’est le délai d’exécution de ce point qui a fait l’objet de discussion très tendue entre les deux parties après qu’il ait fait objet d’accord. Toutefois, il a rassuré que deux semaines à compter de la date de signature du procès-verbal, une commission sera mise en place pour l’organisation de l’élection professionnelle qui sera une première au Mali. “Les deux décrets ont été modifiés par les décrets N°2019-0331/PRM du 13 mai 2019 fixant les attributions spécifiques des membres du gouvernement et décret N°2019-0332/PRM du 13 mai 2019 portant répartition des services publics entre la primature et les départements ministériels”, a-t-il laissé entendre. Selon lui, ce point a fait très vite objet d’un accord parce que toutes les parties ont constaté sa pertinence.

Par rapport au dernier point, relatif à l’accès des fonctionnaires des collectivités territoriales à la Fonction publique il a souligné que l’accord sur ce point était évident car 90 à 95% du corps enseignant sont des collectivités. “Aucune discrimination ne doit exister en privant nos camardes des collectivités de l’accès aux services centraux de l’État. Bien vrai que celui a fait objet d’un accord, le gouvernement a exprimé ses inquiétudes que d’autres corporations formuleront la même demande”, a-t-il faire savoir. Pour finir, il dira que les syndicats ont ainsi obtenu huit points d’accord, un accord partiel et un point concédé. “Ce résultat est exceptionnel dans l’histoire du Mali.  En deux ans, on vient d’engranger 28 milliards.  Il faut s’en féliciter”, a conclu Sambou Diadié Fofana.          

 

 

Boubacar PAÏTAO

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