Depuis quelques mois, il existait un bicéphalisme au sein de la coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM). Le camp dirigé par Abdoul Salam Togola dit Willy était opposé à celui d’Ibrahim Traoré dit Jack Beaur. Les deux leaders Willy et Jack Beaur ont fumé le calumet de la paix, mardi 31 mai dernier, en présence des ministres en charge de l’Education.
Le secrétaire général sortant Ibrahim Traoré et le nouvel entrant Abdoul Salam Togola ont décidé de fumer le calumet de la paix pour l’avenir de l’école malienne. Ils ont maternalisé cet acte par la signature d’un document qui stipule entre autres : ‘’Ibrahim Traoré retire sa candidature au profit de celle d’Abdoul Salam Togola qui devient, de ce fait, le secrétaire général de la coordination de l’AEEM ; les comités AEEM consensuels seront mis en place ; le bureau de la coordination et les comités feront l’objet d’une gestion efficace ; les deux parties s’engagent à maintenir un climat de paix et de dialogue dans l’espace scolaire et universitaire ; les deux parties s’engagent, en cas de nécessité, à faire recours prioritairement aux organes de concertation et de suivi mis en place à cet effet…’’
Cette cérémonie est le couronnement de plusieurs jours de négociations entre les différents partenaires de l’école. Avec la signature cet accord de paix, les deux tendances ont compris qu’il faut mettre l’intérêt supérieur de l’école au-dessus de leurs propres intérêts. Espérons qu’à partir de cet instant, les élèves s’attèleront à leur étude et que les enseignants les accompagneront parce que ce qui urge et importe c’est la bonne formation. L’événement ne pouvait laisser les ministres en charge de l’Education indifférents.
« Nous voulons une école apaisée, performante. Nous voulons que nos produits soient parmi les meilleurs. Et la condition sine qua non pour y arriver est l’apaisement de l’espace scolaire et universitaire. Ce que nous faisons aujourd’hui constitue un galon et un maillon extrêmement important », indique le ministre de l’Enseignement supérieur, Mountaga Tall.
Même son de cloche pour son homologue de l’Education nationale, Kénékoue dit Barthelemy Togo. « Nous devons être très vigilants pour faire en sorte que la violence et les querelles cessent à l’école. Faire en sorte que la paix et la quiétude règnent dans le milieu scolaire et universitaire », a-t-il soutenu.
Désormais, c’est une lueur d’espoir qui se dessine pour l’école malienne.
Agmour