Pour retrouver l’unité de tous les anciens de l’AEEM autour de thématiques importantes qui doivent répondre aux grandes préoccupations du Mali, notamment l’Ecole, les anciens dirigeants de l’Association des Elèves et étudiants du Mali projette la tenue d’un grand forum international (FIA-AEEM) en octobre prochain.
Longtemps en préparation par un Comité de Sage et du Secrétariat Permanent, la conférence de presse marquant le lancement officiel des activités du Forum International des Anciens de l’AEEM (FIA-AEEM 2019) a eu lieu le samedi 30 mars à l’Hôtel Millénium en présence de plusieurs responsables de la lutte estudiantine.
L’initiative part du postulat de la nécessité pour les anciens responsables de la lutte estudiantine de se retrouver autour d’un idéal commun de rassemblement, de retrouvaille, d’unité et de solidarité ce, pour apporter leur pierre de contribution à l’édifice nationale.
Pour les conférenciers, les porte-paroles Moussa Guindo et Ismael Yoro Dicko, l’objectif principal de ce forum tant attendu est de retrouver l’unité de tous les anciens de l’AEEM autour de thématiques importantes qui doivent répondre aux grandes préoccupations de l’heure.
Il s’agira pour les participants au forum de concevoir un cadre large de concertations qui renforce l’unité, la solidarité entre anciens du mouvement ; débattre des thématiques importantes, notamment de l’Ecole et rendre publique une contribution à remettre à qui de droit ; et engager des réflexions approfondies allant dans le sens d’améliorer l’image de l’AEEM, celle de ses dirigeants d’aujourd’hui et ceux d’hier dans l’opinion malienne.
Lors de cette conférence de lancement, le secrétariat permanent et le comité de veille du forum a fait une contribution sur la situation de l’école malienne. En effet, les anciens de l’AEEM demeurent convaincus que le système éducatif malien après la réforme courageuse de 1962, devrait demeurer la fabrique des intelligences, le creuset du mérite, le moyen de l’ascenseur social. C’est pourquoi, après avoir fait un diagnostic sans complaisance de l’école malienne, les anciens de l’AEEM ont cru devoir faire des propositions concrètes susceptibles de contribuer à relever les défis.
Ainsi, plusieurs points saillants sont dégagés. Il s’agit de la valorisation de la fonction enseignante à travers la remise à l’enseignant de son autorité et un salaire décent et des garanties juridiques de protection ; des questions d’Infrastructures à travers un investissement quantitatif et qualitatif, des constructions d’écoles et salles de classes ainsi que des laboratoires spécialisés ; de Gouvernance scolaire qui passerait par la bonne formation initiale et continue du personnel enseignant, des responsables de l’école au management des ressources humaines, de la redynamisation des comités de gestion des différents niveaux d’enseignements, de l’intensification des inspections tant dans le public que dans le privé.
Aussi, sur la question du faible financement de l’Education, il est préconisé de consacrer dans la constitution du Mali un pourcentage du budget de l’Etat à l’éducation, exiger des PTF leur alignement sur les politiques nationales en matière d’éducation. Sur l’Inadéquation Formation/ Emploi, il conviendrait de développer les nouvelles technologies à l’Ecole, d’adapter les formations aux besoins de l’économie nationale, d’orienter le maximum d’élèves vers les formations qualifiantes et structurantes, et encourager les échanges avec l’extérieur pour bonifier les pratiques d’enseignement et de formation.
Enfin sur la question de la problématique des Ecoles privées, l’idée se dégage sur la révision des cahiers de charges pour plus d’inspections obligatoires et rigoureuses, la conformité des programmes et la rigueur dans le choix des enseignants (Diplômes, aptitudes physiques et intellectuelle et morale).
Daniel KOURIBA