Mettre le conteur universitaire de 2010-2011 à zéro, supprimer miraculeusement l’université de Bamako pour créer quatre nouvelles universités dans un temps record de deux mois et uniformiser l’année académique telles sont quelques causes qui occasionnent la fermeture des facultés de l’UB. Du CESB à la FMPOS en passant par la FAST, l’IUG, la FLASH, la FSEG, la FSJP, l’ENSup, ou encore l’IPR-IFRA la décision est perçue de façon différente auprès des étudiants dont nous recueilli les opinions. Lisez de préférence !
Au CESB : « C’est un fait qui a beaucoup d’inconvénients » !
Mamby Koné : Concernant la fermeture des facultés ; c’est un fait qui a beaucoup d’inconvénients. Il défavorise les étudiants car c’est une perte de temps et même une perte financière pour l’Etat. Mieux, il remet en cause la réputation de l’éducation Malienne.
Aicha Diarra et M Fomba : C’est le gouvernement même qui est à la base de toutes ces choses. On avait l’habitude de subir les grèves des syndicats d’enseignants, des étudiants et cette fois-ci c’est le gouvernement qui propose la fermeture des classes. Cela n’arrange aucun étudiant c’est un retard pour tous. On se demande si nos dirigeants sont conscients de notre retard éducatif.
Drissa Goita : le seul avantage de cette fermeture est la régularisation d’une nouvelle année universitaire et bien déterminée.
M. Maïga : Selon moi, la fermeture est une bonne chose surtout pour les étudiants du campus universitaire de badalabougou qui vivent dans des conditions déplorables elle leur permettrait la réhabilitation des chambres et toilettes dans le cas contraire c’est un cas ignoble.
Lassana M. Coulibaly : L’éducation est au cœur de tout développement et relève du sens de devoir. Je juge non nécessaire la fermeture de l’UB car ce sera la cause de l’abandon de plusieurs étudiants pour des causes socio-économiques.
Ousmane Sénou : Moi je pense que c’est une bonne chose parce que vu les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Quatre mois d’étude sont insuffisants pour faire des examens et si l’on devrait continuer ainsi, on aura que douze mois de formation pendant quatre ans. Je souhaite que le gouvernement prenne des dispositions pour que l’année 2011-2012 soit démarrée dans des conditions souhaitées.
HAOUA LAMBERT GUEYE
DAN-OULE CAMARA
A la FSEG : « Nous considérons cet acte comme un congé imposé » !
Anonyme : Ce n’est pas une bonne chose car ça nous met en retard. Il y a également trop d’incertitude c’est-à-dire les élections s’approchent et il ya peu de chance que les autorités arrivent à régler ou à régulariser d’après elles d’ici Octobre pour tout vous dire je ne suis pas partant.
Anonyme : On parle de report, je dirai que c’est une chose purement technique. C’est bien une année blanche car pour la FSEG ce sera l’année académique 2010-2012. Nous serons considérés comme des redoublants car nos amis qui font la FSJP en licence, nous ferons la maîtrise ensemble l’année prochaine. D’ailleurs l’année peut être sauvée ici car on peut composer en septembre et commencer en Novembre.
Anonyme : Ils n’ont qu’à faire ce qu’ils veulent, je ne veux que ma bourse.
Une étudiante professionnelle : Je ne suis pas d’accord, si on ajoute seulement trois mois on va finir le programme et partir. On a en marre des va et vient !
Abdrahamane Diakité (Secrétaire général C-AEEM FSEG) : L’AEEM a été mise devant les faits accomplis. Même le bureau de coordination dit que l’AEEM n’a pas été consultée d’ailleurs l’AEEM réclame l’année. On ne veut pas casser et on ne veut pas nous joindre au gouvernement.
Un groupe de professeurs : Les professeurs ne veulent pas partir en congé et nous considérons cet acte comme un congé imposé. Ils veulent couler si non l’année est déjà sauvée puisque les cours ont atteint plus de 40°/° et certains ont presque fini leurs programmes dans pas mal de matières. Les étudiants étaient là, les professeurs étaient là et la croisière y était déjà. Mais la nouvelle a démobilisé tout le monde sinon les T.D allaient commencer la semaine prochaine. Les amphis sont presque vides et pourtant la FSEG n’a reçu aucun papier qui demande l’arrêt des cours. Les professeurs sont décidés et vont faire sortir les étudiants dans le trou car il n’y aura plus de grève. D’ailleurs les cours se poursuivent ici !
MARIAM SANOGO