Après la manifestation de certains enseignants d’écoles privées, l’union des enseignants de la langue arabe et de la culture islamique a également dénoncé la fermeture successive des écoles dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus. C’était à la suite d’un point de presse qu’elle a tenu au siège de l’association sis à Lafiabougou/ Bamako, le lundi 11 janvier 2021.
Pour lutter contre la propagation de la maladie à coronavirus à l’instar de tous les pays du monde, le gouvernement de la république du Mali a adopté une série de mesures parmi lesquelles, l’interdiction de rassemblements de masse, le port de masques dans les espaces publics, la fermeture des établissements d’enseignement publics et privés etc. Si les deux premières mesures n’ont pas causé assez de réactions mêmes si leur application reste encore non effective, la décision de la fermeture répétitive des écoles quant à elle, ne cesse de faire des tollés au sein du corpsenseignantdes établissements privés.
Les enseignants de la langue arabe et des établissements d’enseignement de la culture islamique ne font pas également exception à la règle.
Dans l’ensemble, ces enseignants reprochent aux plus hautes autorités du Mali, de n’avoir pas prévu de mesures d’accompagnement de ces fermetures répétitives des écoles dont « l’impact est certain dans le quotidien de nombreux d’enseignants d’écoles priés » selon le président de l’union des enseignants de la langue arabe et de la culture islamique, M. Moustapha Traoré, lors leur point de presse.
Selon lui, la plupart de leurs collègues des écoles privés ne perçoivent pas de salaire durant cette période de congé.
C’est pourquoi, il n’a pas manqué d’attirer l’attention des autorités de la transition sur les conditions difficiles que traversent les enseignants de la langues Arabes et leurs homologues des écoles privées durant les fermetures des écoles dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19.
Il a aussi personnellement invité le président de la transition Bah N’Daw à prendre toutes les dispositions afin que la réouverture prévue, le 25 janvier 2021, puisse être effective.
Et en cas de prorogation de cette date, M. Moustapha Traoré a sollicité auprès du gouvernement de trouver urgemment un mécanisme afin de venir au secours des enseignants évoluant non seulement dans les établissements d’enseignement Arabe, mais à l’ensemble des enseignants des écoles privées au Mali.
A le croire, « les enseignants des Medersa et écoles privées n’ont d’autres sources de revenu que les prestations de services rendus dans les deux structures, il serait mieux de songer à trouver des solutions idoines pour que le chômage ne gagne du terrain et que ceux-ci, par faut de quoi subvenir à leurs besoins ne basculent à gauche » a-t-il indiqué avant de clamer haut et fort : « Chères autorités, face à l’impossible nul ne peut tenir ».
A noter que cette situation de fermeture des écoles a également fait l’objet de certains critiques des spécialistes de l’éducation qui ont suggéré d’autres alternatives que la fermeture répétitive des écoles.
Issa Djiguiba