C’est désormais chose connue de tous que le système Licence-Master-Doctorat est devenu un véritable casse-tête et qui, de l’avis de nombre d’étudiants, cause d’énormes dégâts. A la Faculté des Sciences et des Techniques où le système semble avoir fait le plus de victimes, on ne sait plus à quel borgne se vouer. La preuve, la première année compte les étudiants de trois promotions différentes.
A la FAST, il existe aujourd’hui un sentiment partagé qui est que les étudiants ont servi de cobayes dans l’expérimentation du système Licence-Master-Doctorat dont l’application effective souffre d’une foultitude d’insuffisances. Et pour comble de désespoir, toute la Faculté s’en trouve asphyxiée. Interrogé, le secrétaire général du comité aeem de la Faculté, Ousmane Sanogo, n’a pas changé un iota à sa réaction : « En réalité le Système LMD a été mal compris et mal appliqué depuis son instauration ici, chez nous à la FAST. Les étudiants récoltent les pots cassés. La méconnaissance de l’année universitaire, la transformation d’un cycle de 3 ans à 5 ans. Cela a même provoqué la présence de 3 promotions différentes dans une même classe, en 1ère année. A cela s’ajoutent l’absence d’une licence professionnelle recommandée par les textes du Système LMD et la non reconnaissance de nos diplômes pour les concours de la fonction publique. » A entendre ces propos, l’on imagine sans peine que la Faculté est à genou, en considération du fait que les activités pédagogiques de l’année universitaire 2011-2012 n’ont pas été épuisées, les bourses au titre de l’année 2010-2011 n’ont aussi pas été perçues. « Nous sommes victimes d’un système et nous demandons l’appui et le soutien de tous les maliens afin qu’une solution puisse être trouvée à nos préoccupations ». Pour terminer, M. Sanogo a lancé un vibrant appel aux autorités universitaires afin qu’elles payent, et cela sans délai, les bourses au titre de l’année universitaire 2010- 2012. « Nous avons assez de problèmes et nous ne comptons pas en ajouter en organisant des marches ou faire des casses. Nous voulons revendiquer tout en restant en classe. C’est pourquoi, nous prions une fois de plus les autorités à prendre en compte nos revendications », a-t-il conclu.
ENSUP
Les frais de mémoire et de stage se font attendre
Les frais de stage et de mémoire dus aux élèves finalistes en lettres de l’année universitaire 2011-2012 à l’Ecole normale supérieure n’ont toujours pas été perçus. Et pour cause : ils ont été omis. Et depuis, les étudiants concernés réclament, mais rien à faire.
Depuis le 15 octobre 2012, un nombre considérable d’étudiants finalistes à l’ENSUP sont en possession des frais qui accompagnent le stage et le mémoire de fin d’études. Cependant, il se trouve encore d’autres étudiants, formant le lot des omis, qui peinent à mettre la main sur leur dû. Aux dires de l’un d’entre eux, ils n’en peuvent plus d’attendre car les démarches qu’ils ont effectuées auprès du CENOU demeurent stériles. « Ceux qui sont chargés du traitement des dossiers n’en font qu’à leur tête et se fichent pas mal des étudiants. Les dossiers quittent le CENOU pour le Ministère de l’Economie et des Finances pour signature et vérification, et ensuite revient au CENOU, qui le transmet enfin à l’ECOBANK », s’est-il emporté.
USTTB : FMOS/FPHA
La grève illimitée des enseignants continue !
Depuis le début de la crise que connait l’enseignement supérieur, le comité AEEM de la Faculté de médecine, d’odontostomatologie et de la faculté de pharmacie reste mobilisé et dépense des efforts dans l’organisation des activités destinées à amener le syndicat gréviste à ajouter un bémol à sa position. Mais le statu quo ne connait aucune embellie.
L’organisation des conférences de presse, des conférence-débats, l’envoi de correspondances aux autorités et chefs religieux… Bref, la liste des activités menées est longue. Mais toujours est-il que le syndicat des enseignants n’est pas disposé à faire des concessions et la démarche du comité aeem reste infructueuse, à telle enseigne qu’on a l’impression que la position du syndicat s’est durcie. « Tant que nos revendications ne sont pas prises en compte, nous n’allons pas travailler », a fait savoir M. Mallé Abdou, secrétaire général du CEN-SENSUP ».
USJPB
Le comité Aeem et l’administration en guerre ouverte !
L’année universitaire 2012-2013 a démarré le 03 décembre dernier à l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (USJPB). Le seul souci est que les inscriptions des bacheliers désireux d’étudier le droit, ne parviennent pas à se tenir, pour la simple raison que le comité aeem et l’administration de l’Université ne soufflent plus dans la même trompette.
Au vrai, le comité aeem expose beaucoup de griefs contre l’administration : le désinvolte traitement des réclamations, son désintérêt du sort des étudiants non-inscrits dont les noms ne sont jusqu’à ce jour pas connus (ils sont environs 3 906 étudiants, Le Flambeau N°109). C’est fort de tout cela qu’il s’oppose à la tenue des inscriptions, et cela après de longue période de grèves. Faisant appel à tout leur courge, les membres du comité ont soumis à l’administration des doléances auxquelles elle a charge d’apporter satisfaction dans l’immédiat. Et déjà, la question qui revient en permanence dans les conversations est de savoir si cette situation tendue ne va pas avoir des répercussions sur le cours de l’année universitaire. Affaire à suivre.
Seydou Karamoko KONÉ
QUE DIEU AIDE L’ÉCOLE MALIENNE A SORTIR DE CET ENFER.
Comments are closed.