Facultés des ‘‘Sciences Humaines et de l’Education’’ et des ‘‘Sciences du Langage’’ : Les étudiants ont passé toute l’année 2017-2018 sans leurs bourses

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Des étudiants (photo à titre illustratif)

Bientôt une année que les étudiants de certaines facultés de l’université de Bamako ne perçoivent pas leurs bourses. Pourtant, la plupart d’entre eux dépendaient entièrement de cet argent ; car, ils n’ont pas de logeurs ou sont à l’internat.

 Certes, l’élection présidentielle a eu une répercussion sur le fonctionnement de certaines structures de l’Etat ; mais, les services de base ne doivent pas être totalement bloqués ; car, des gens en seront étouffés. Le Ministère en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ne fait aucun signe de bonne volonté afin que les étudiants de certaines de facultés de l’Université de Bamako comme celles des ‘‘Sciences Humaines et des Sciences de l’Education’’  et des ‘‘Sciences du Langage’’ puissent avoir leurs bourses de cette année. Visiblement, leur Ministre  a toujours su passer sous silence les problèmes de l’enseignement supérieur. Les étudiants de desdites facultés sont partis en vacances sans avoir perçu leur paie de cette année universitaire 2017-2018. La plupart d’entre eux avaient l’intention de se rendre dans leurs localités d’origine pour fêter ou se reposer après plus de neuf mois de cours, dans la misère et le dénuement total. Surtout avec les problèmes de transport et de mauvaises conditions de vie et d’études. Cela, sans oublier autres difficultés d’ordre naturel. Mais, malheureusement, ils n’ont pas pu disposer des moyens financiers pour s’y rendre. Ainsi, selon nos informations, la plupart de ces Etudiants sont des Régionaux et d’autres viennent des localités très éloignées de Bamako où ils n’ont pas encore de logeurs ni de soutien quelconque pour venir à leur rescousse. De cette situation précaire dans laquelle les étudiants se trouvent, découle une autre une réalité très préoccupante dont chacun doit être sensible. Comment endiguer les risques de perdition des mœurs, de débauche, de vagabondage sexuel, de banditisme, d’immigration clandestine, de trafic de drogues, de terrorisme et d’extrémisme violent dans notre pays ? Des phénomènes qui épousent des proportions de plus en plus inquiétantes à l’échelle nationale. Les politiques ont beau dégagé des causes et proposé des solutions, rien n’est désamorcé. C’est dire à quel point la véritable cause n’a pas été identifiée. Sans créer un lien entre les problèmes des jeunes, le détournement des bourses des étudiants, le chômage et les maux cités plus haut, le lien devient naturel. Si, un jour, ces mêmes étudiants se trouvent dans un des cas cités, il faudra avoir le courage de situer les responsabilités. Car, quand on coupe le pain de la bouche du peuple, on le pousse à la révolte. Une révolte qui peut être multiforme.  C’est de cause à effet et d’effet à conséquences dramatiques. Des conséquences qui risquent de n’épargner personne et qui peuvent être très fatales pour l’avenir du pays. Ce problème (manque de bourses pour les étudiants) peut avoir des conséquences à long terme: la corruption et la délinquance financière qui sont nuisibles pour le développement d’un pays et qui bloquent totalement son émergence. Donc, le mieux serait d’œuvrer à temps opportun à désamorcer cette bombe sociale à retardement.

B.M

 

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