Faculté des Sciences Economiques et de Gestion : Des DER dénoncent la mauvaise foi des grévistes qui réclament la tête du Doyen, le Pr. Ousmane Papa Kanté

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Élu pour un mandat de 4 ans depuis 2011, le Pr. Kanté est à mi-mandat de son deuxième mandat et est vivement critiqué par certains membres du Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup). Des allégations portant atteintes à l’intégrité de sa personne et de la Faculté ont été qualifiées de diffamatoires par un collectif des chefs de Département d’étude et de recherche (DER) de la FSEG, appuyé par les étudiants de ladite faculté. Les détails ont été donnés au cours d’une conférence de presse tenue le dimanche 30 juillet dans la salle de conférence de la FSEG. La rencontre était co-présidée par les Docteurs Babacar Soumaré, Salif Diop, Boubacar Sy, tous les deux chefs de DER, et le Dr. Sékou Diakité, conférencier.

La crise de l’enseignement supérieur, particulièrement à la Fseg, est partie aux dires du conférencier, le Dr. Sékou Diakité, du préavis de grève en date du 20 mars 2017 du Snesup décrété en grève illimitée jusqu’à la satisfaction de ses revendications. Face à cette situation, dira Dr. Diakité, le Doyen de la faculté des sciences économiques et de gestion, au-delà de son appartenance syndicale différente et 6135 étudiants en 1ère année, ne pouvaient suivre ce mouvement au risque de compromettre définitivement cette année. Des conséquences estimées ingérables pour l’année prochaine, d’autant que la faculté recevra, selon les prévisions, le double de l’effectif de cette année. Plusieurs autres enseignants de rang A, certains assistants et naturellement les professeurs vacataires ne suivirent pas le mouvement. La grève eut lieu du 4 avril 2017 au 18 mai 2017. Mais les cours se déroulèrent normalement.

Pour le Dr. Diakité, lorsque la grève  prit fin, certains jeunes assistants grévistes dirigés par la secrétaire aux affaires sociales du syndicat, l’assistante Anna Traoré, voulurent récupérer de facto leurs cours sans se référer ni à leur chef de département ni à leur chef d’équipe pédagogique, prétendant être titulaires de ces cours. Pendant que certains modules étaient déjà terminés et d’autres étaient à leurs derniers chapitres, a témoigné M. Diakité. Il a aussitôt rappelé que ce sont les professeurs de rang A qui dirigent les équipes pédagogiques et à défaut, les maîtres assistants. Ce sont les chefs d’équipes qui attribuent les cours et aucun assistant n’est titulaire de cours à priori.

D’après le conférencier, les cours dispensés et les notes d’examen ne sont pas valables pour les grévistes, quelle que soit la qualité des professeurs ayant travaillé à leur place. Suivant ses explications, les étudiants ayant eu vent de cela, les attendaient. «Il fallait donc anticiper en faisant appel à la police pour maintenir l’ordre, empêcher leur accès à l’amphi où le professeur achevait le module, et éviter la violence. Telle est la première motivation du second mouvement qu’allait entamer le SNESUP avec pour principale revendication, la révocation du doyen», a-t-il déclaré.

Relativement à l’organisation des examens oraux où il est reproché au Doyen d’avoir perçu la somme de 250 millions Fcfa, le conférencier a expliqué les modalités de la tenue de cette session spéciale à la demande des étudiants. C’est à la suite d’une requête des étudiants que le Doyen a mis en place une commission restreinte chargée de discuter avec les représentants des étudiants afin de lui faire une proposition de sortie de crise. C’est ainsi à la suite des débats que le conseil des professeurs élargi aux chefs de Département d’étude et de recherche (DER) et la commission restreinte chargée de négocier avec l’AEEM est parvenu à un consensus consigné dans un procès-verbal en date du 20 février 2017. Cet accord a fait l’objet d’un soit transmis N°2017/0081/MESRS-USSGB-FSEG avec les points de consensus suivants : le paiement de 10 000 Fcfa ne veut pas forcément dire «valider» l’Unité d’Enseignement(UE) ; trouver une autre appellation au montant payé «Pénalités» ; les fonds issus de ces «Pénalités» serviront à équiper d’une part la bibliothèque de la faculté, et d’autre part à couvrir certains travaux annexes de l’établissement.

Enfin, les examens spéciaux ont été organisés par les chefs de DER et un montant «Pénalités» total de six millions cinq cent mille (6 550 000) Fcfa a été recouvré.

Gabriel TIENOU

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