La FSEG traverse un moment difficile. La situation est tendue entre le Doyen Pr Ousmane Papa KANTE et ses supérieurs ainsi que certains de ses subordonnés. C’est pourquoi le Collectif des Chefs de DER a organisé une conférence de presse pour clarifier, à la presse, la situation qui prévaut à ladite faculté. En réalité, il tenait à réitérer son soutien au Pr KANTE. C’était le dimanche 30 juillet dans la salle de conférence de la FSEG.
” Le Doyen de la FSEG, soucieux du sort des 6135 étudiants du semestre 1 et des 3080 étudiants du semestre 3, du fait de la grève déclenchée le 04 avril par le SNESUP, a procédé à un réaménagement des emplois du temps des cours magistraux et travaux dirigés pour pallier à une insuffisance des chargés des cours ” dixit Dr Sékou DAIKITE, membre du collectif.
En effet, cette initiative a été appréciée autant par les chefs DER que par les étudiants victimes dans cette histoire. Cependant, cette décision ne plait pas à des grévistes de retour après la grève. Ceux-ci réclament les modules qu’ils ont laissés en partant à la grève. Or, ces modules avaient déjà été dispensés par les contractants avec le Doyen. Déterminés et soutenus par la Secrétaire aux Affaires sociales du SNESUP, les plaignants veulent coûte que coûte récupérer le temps perdu. Ils décident alors d’aller faire sortir un enseignant en plein cours dans l’amphithéâtre à 1000 places. Donc, pour éviter des affrontements entre enseignants, le Doyen renforce le dispositif sécuritaire.
En revanche, les syndicalistes déposent un préavis de grève de 48 heures le 30 mai 2017. Principal motif, la révocation du Doyen KANTE pour avoir empêché des militants du SNESUP d’accéder à l’amphithéâtre.
Par conséquent, la Ministre de l’Enseignement Supérieur, ayant pris connaissance de la situation, convoque le Pr KANTE à une commission de conciliation, qui selon le collectif des Chefs de DER, viole la loi 87-47/AN-RM du 10 août 1987 relative à l’exercice de grève dans les services publics. Ainsi, toujours selon le collectif, aucune nomination des membres de la commission par arrêté du ministre en charge du travail n’a été faite encore moins un procès verbal au terme de la commission. Comme le prévoit la loi citée ci-haut. Le collectif souligne la ” convocation manu militari “ du Doyen le 12 juin. Le même jour, le recteur a suspendu le Doyen par la lettre n°2017-0234/USSGB-R/SG. Or, il relève que le recteur n’est pas habilité à suspendre le Doyen.
Par la suite, le SNESUP suspend son mot d’ordre de grève. Par ailleurs, le recteur fait marche en arrière lorsqu’il se rend compte de son erreur. La suspension du Doyen fut levée le 16 juin par la lettre n°16-025/USSGB-R-SG.
D’un coté, la Ministre de l’enseignement Supérieur se montre favorable à la suspension du Doyen. A cet égard, elle continue, d’après le collectif, de faire la pression sur le recteur. De l’autre côté, le recteur, le collectif des Chefs de DER, les étudiants, affirment tous leur soutien au Pr KANTE.
Aussi, l’occasion est-il pour les initiateurs de démentir certaines spéculations “ mensongères ” concernant la FSEG. En effet, le collectif s’est appesanti sur deux points. D’abord les examens spéciaux. Selon le collectif, des rumeurs auraient dit que le Doyen aurait reçu plus de deux cents millions pour les oraux payants. Or, les Chefs de DER soutiennent que le montant réel est six millions cinq cent cinquante mille (6.550.000) FCFA. En raison de 10.000 FCFA par Unité d’Enseignement.
Ensuite sur les heures supplémentaires. Pour eux, un assistant dispense 12 heures de cours par semaine, un maître assistant dispense 10 h par semaine, un maître de conférences dispense 8 h et un professeur dispense 6 h de cours par semaine. Outre ces heures précisées, toutes les autres heures sont considérées comme des heures supplémentaires. Toutefois, selon les textes, seuls les professeurs et les maîtres de conférences sont habilités à dispenser les cours magistraux. Tandis que les travaux pratiques et les travaux dirigés sont réservés aux autres rangs.
Yacouba TRAORE