A la faculté de médecine et d’odontostomatologie de l’université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako, les examens de fin d’année se déroulent tant bien que mal. Le décès du professeur chargé du cours de la chimie organique, Albert Dembélé, a modifié les données. Juste deux jours après le début des examens, à la FMOS, le 01er octobre dernier, le professeur Albert (paix à son âme) a tiré sa révérence.
Son décès a permis d’attirer notre attention sur une réalité, grave, qui touche la planète universitaire de notre pays. Il s’agit bien entendu du fait qu’il y’a des hommes indispensables à tous les niveaux dans notre pays. En effet, le décanat de la faculté, désormais dirigé par le doyen Seydou Doumbia, n’a pas eu d’autre choix que d’annuler purement et simplement la composition en chimie organique. Cette décision a été prise parce qu’il était le seul professeur dans cette discipline dans notre pays.
«J’aurais bien voulu qu’on fasse cette matière malgré le décès du feu professeur Dembélé car depuis le début de l’année, la chimie organique fait partie des matières sur lesquelles je me suis vraiment concentré. Le fait d’avoir annulé cette matière va certainement me déséquilibré », a bien confié à notre reporter un jeune étudiant Tchadien en première année médecine. Selon lui, la situation favorisera plutôt les étudiants qui ne s’étaient pas bien exercés à cette matière.
« Dans ce pays, il y’en a qui ne sont fiers d’eux-mêmes que quand ils sont le seul à avoir le mon
opole des choses. A travers l’émission chronique santé de RFI, on se souvient encore de la belle correction qui a été donnée à l’époque par un professeur Sénégalais au professeur Moussa Traoré dit Moussani, chargé de cours de neurologie. Quand le professeur Traoré a évoqué à l’époque au journaliste de RFI qu’il était le seul professeur en neurologie au Mali, un professeur sénégalais de sa promotion, tous deux formés ensemble à Paris, a réagi en disant qu’il était sincèrement déçu d’entendre cela car lui, il avait déjà formé cinq (5) jeunes professeurs », nous a dit un jeune D.E.S très déçu lui aussi par la situation dans les hôpitaux. Selon lui, la plus part des professeurs ne sont soucieux que de leurs postes et ne se préoccupent pas de savoir ce qui viendra après eux !
Cette nouvelle doit interpeler les autorités compétentes car nombreux sont-ils les professeurs ou autres cadres qui sont, tout comme le feu professeur Albert E Dembélé, indispensables dans nos facultés, grandes écoles et structures gouvernementales, et qui dominent l’actualité au niveau de la FMOS.
KANTAO Drissa
J ai beaucoup aimé ce professeur. Son serieux était sans pareil. Je suis extrêmement peinee d apprendre don décès. Paix à son âme.
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