Certains étudiants disent qu’il n’y a pas eu un bon traitement des réclamations. Pour d’autres, cette sortie n’est autre que le fait que certains membres du comité Aeem ont été contraints à reprendre leur classe pour insuffisance de travail ou ont été simplement exclus. «L’Aeem croit qu’il a le droit de tout faire. Elle n’est jamais-là pour les causes qu’elle doit défendre. Mais quand il s’agit des causes inutiles, elle se permet d’ interrompre les cours des pauvres étudiants. Et personne n’ose s’opposer à sa décision. Elle doit défendre les droits des étudiants et non ses intérêts. Dans ce cas, elle doit être dissoute », a martelé avec frustration un étudiant.
Au moment où nous mettions sous presse cet article, la date de la reprise des cours n’était toujours pas connue. Un débrayage qui risque de compromettre sérieusement une année universitaire qui est déjà très en retard. A côté de cette difficulté des étudiants, un constat s’impose aussi : c’est l’absence remarquée de certains professeurs. Ils sont le plus souvent en voyage ou dans des universités privées pour dispenser des cours. Le moins que l’on puisse dire, en attendant que ces problèmes ne trouvent une solution heureuse, les étudiants continueront sans nul doute à boire du thé à la maison. Les autorités universitaires sont encore interpellées pour faire en sorte que les cours puissent se dérouler dans les meilleures conditions pour le bonheur des étudiants et du Mali.
Oumou Koné (stagiaire)