Faculté des Lettres : tenue d’une conférence débat sur les enjeux et perspectives de l’excision

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Accordant une importance particulière au thème de la conférence, les étudiants n’ont pas manqué au rendez-vous. Ils étaient venus s’informer largement sur ces deux pratiques, l’excision et la circoncision, qui sont courantes en Afrique subsaharienne et restent ancrées dans les civilisations des sociétés contemporaines africaines. Elles y sont pratiquées depuis des siècles et constituent de nos jours de véritables sujets de débats entre modernistes et traditionnalistes. La vision occidentale  soutenant  l’abandon de ces pratiques, s’oppose cependant à celle des sociétés pratiquantes qui s’obstinent à défendre ce qu’elles considèrent comme une valeur traditionnelle.

Le premier conférencier, notamment monsieur Daouda Diarra, a abordé la question  sous deux angles, l’un médical et l’autre culturel. Concernant l’aspect médical, il a évoqué les conséquences néfastes de ces pratiques qui peuvent encourager leur abandon. Il a cité, entre autres, la propagation de certaines maladies liées au sang qui pourraient éventuellement se transmettre par le biais du couteau et la provocation de l’hémorragie chez les femmes lors des accouchements.

Le second intervenant, à savoir le docteur Fodé Moussa Sidibé, a mis un accent particulier sur l’aspect culturel. Il a émis sa position sur la question de l’abandon de ces pratiques. ‘’ Je m’oppose à l’abandon de ces pratiques dans la mesure où on cherche à nous l’imposer au profit des intérêts et arguments occidentaux. Seules les sociétés pratiquantes doivent décider de l’abandon de ces pratiques » a t-il déclaré dans un langage on ne peut plus clair.

Les étudiants, aux termes des débats, n’ont pas manqué d’exprimer leurs satisfécits.  Yacouba Traoré, étudiant en licence lettres, estime que cette conférence lui a permis de comprendre les avantages et les inconvénients qui entourent ces pratiques dans notre.                                                              A mademoiselle Maimouna Sidibé, étudiante en anglais, d’ajouter : ‘’le professeur Diarra m’a impressionnée par sa maitrise des chants rituels, je me demande comment il a fait pour les maitriser autant…c’était vraiment bien’’.                                                                                                                                                                           

 Youssouf Koné

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