La Faculté de Droit Privé de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB), avec l’appui technique du ministère du commerce et la contribution financière de l’Organisation Internationale de la Francophonie, s’est engagée dans un processus de diversification de ses offres de formation. Le Master en Arbitrage et Commerce International est le fruit de cette dynamique dont le lancement officiel a eu lieu le mardi dernier en présence de tous les partenaires et différents acteurs.
Ce nouveau programme a pour objectif de former des juristes opérationnels et accomplis dans le domaine de l’arbitrage, du commerce international et de la recherche sur les questions relatives aux politiques commerciales de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Il offre par ailleurs à ses auditeurs l’opportunité d’acquérir des compétences solides en techniques de rédaction de contrat de commerce international, de mémoire d’arbitrage et même à conduire une instance arbitraire.
Une offre de formation, aux dires du doyen de la faculté de Droit Privé, axée sur les besoins réels du marché de l’emploi et dont la mise en œuvre n’aurait été possible sans la franche collaboration du ministère du commerce et de l’industrie. Une collaboration, dira le secrétaire général du ministère du commerce, nécessaire et impérieuse au regard des défis auxquels notre pays est confronté dans les domaines du commerce, de l’arbitrage et de la négociation internationale. Et qui du reste permettra de faire la connexion entre le secteur productif et l’université qui est le moteur de l’innovation. « Nous avions des juristes et des économistes. Mais très peu de spécialistes en matière de commerce. Les rares que nous avons sont au crépuscule de leur carrière. Il nous faut assurer la relève et renforcer les capacités des cadres actuels. Ce programme est la meilleure alternative pour palier tous ses défis. C’est pourquoi le département y accorde une grande importance. Le commerce est une activité très importante pour notre pays et cela est confirmé depuis la nuit des temps. Il est de notre responsabilité de le protéger, le réglementer et le valosriser » a indiqué monsieur Sidi Mohamed ICHRACH.
Le représentant du ministre de l’enseignement supérieur, Massa Makan Diabaté, a déclaré que la création de ce nouveau programme est le fruit d’un partenariat entre l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (Usjpb), le ministère du commerce et de l’industrie et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à travers son programme Hub et Spokes II. Il ajoutera que l’idée de création d’un tel programme de formation est née d’un constat général que le Mali, à l’instar de tous les pays les moins avancés (PMA), participe peu au commerce mondial. Cette situation, dit-il, est due à l’insuffisance des ressources humaines qui maîtrisent parfaitement les défis et enjeux de la mondialisation économique et les mécanismes du système commercial multilatéral. « Pour lever cet obstacle, l’un des défis majeurs est la formation des ressources humaines qui seront capables de concevoir et gérer des politiques commerciales cohérentes avec la vision de développement du pays, de piloter des négociations commerciales et d’arbitrer convenablement des différents commerciaux » a-t-il martelé.
Seydou Karamoko KONÉ