Facs de médecine et de pharmacie : Bras de fer entre les étudiants

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Au niveau de la Faculté de médecine et d’odontostomatologie (Fmos) et de la faculté de pharmacie (Fapha) de l’Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako, depuis bientôt deux semaines, le torchon brûle entre le Comité Aeem et le Collectif des responsables de classes.

 

Quelques jours avant la fête du Ramadan,  le responsable de la première Année médecine, le jeune Modibo Keïta dit Vanéro, se serait permis de dire aux étudiants de rentrer chez eux et de revenir mercredi, soit après la fête. Ce même message a été publié sur la page Facebook du patron du Collectif des responsables de classes, Adaman Diallo. Qui a même précisé que c’est en commun accord avec les professeurs et l’administration. Alors que cela était faux, nous a confié une source bien informée de la situation.

 

Cette décision, à en croire notre source, ne devrait pas être prise par ces derniers. Car, les missions d’un responsable de classes doivent se limiter au fait de s’assurer que les cours se déroulent normalement ; de mettre à la disposition des professeurs le micro, les craies et autres besoins. Mais, à prendre une telle décision, dépasse carrément leur compétence.

Cependant, tout est parti d’une visite du Vice-recteur de l’USTTB à la FMOS, le lendemain de la fête. Ce dernier était venu constater un cas de vol qui a eu lieu le jour même de la fête, au niveau du service de la scolarité. Il a également constaté l’absence des étudiants sur place, quand il a cherché à savoir la raison, c’est le Comité Aeem qui a été ciblé comme étant responsable de ces perturbations. Interpelé par le Doyen par intérim, le comité a dégagé toute responsabilité. Et, sous le contrôle du jeune Paul Dembélé, a tenu une Assemblée générale d’information. A la suite de laquelle, il a été expliqué que le responsable de classe de la première Année et le président du Collectif des responsables ont commis des erreurs graves. Une semaine après, ces derniers ont été convoqués en réunion. Ils ont refusé d’en prendre part, a-t-on appris, à travers une source digne de foi. Ainsi, pour que de tels actes ne se reproduisent plus, le Comité Aeem aurait décidé de suspendre les concernés et de les remplacer jusqu’à nouvel ordre. N’ayant pas apprécié cette décision, ces derniers ont refusé  de se plier à la règle.

 

Le Comité aurait donc, selon nos informations, approché le Commissariat de police du 8ème Arrondissement. Le Commissaire principal Tapa Diallo, après avoir écouté les différentes versions, aurait donné raison au Comité Aeem. Arguant que l’Aeem est la seule structure légitime qui représente les étudiants. Cependant, selon une autre source bien proche du dossier, après les propos du Commissaire, le Doyen qui était visiblement contre la décision du Comité, a demandé  à le voir seul. (Personne ne sait ce qu’ils se sont dit là-bas). Après cette conversation à huis clos, rendez-vous a été pris dans trois jours.

 

«Le Doyen Maïga a profité de ces trois jours pour tenter de nous faire changer d’avis. Chose qu’il n’a pas réussi à faire. Donc, quand nous avons été au rendez-vous, devant le Commissaire, il nous a qualifiés de perturbateurs et plusieurs sales mots», nous a confié un membre du Comité Aeem. Selon cette même source, le jeune Paul Dembélé, de la manière la plus sage, a mis le Commissaire devant les faits accomplis. «Le Commissaire, je prends exemple sur vous-mêmes en tant que premier responsable du 8ème Arrondissement. Si un de vos éléments commet une faute grave et que vous ne réagissez pas, comment serez-vous respectés par les autres policiers. Si je n’ai pas voulu impliquer la Coordination Aeem, c’est parce que je veux une résolution à l’amiable, ou de gré ou de force», aurait martelé Paul Dembélé.

 

Ces propos, à en croire nos sources, auraient permis au Commissaire de prendre une bonne décision, en donnant une fois de plus raison au Comité Aeem et en indiquant que la sanction sera donc prise en compte. Le Commissaire a par contre supplié le Comité à réduire la punition à un mois et pas plus. Chose que ce Comité a finalement accepté.

 

Par ailleurs, le Doyen Maiga n’aurait pas apprécié, quant à lui, cette décision, pour des raisons qui lui sont personnelles et qui n’engagent que lui seul. «Malgré l’accord conclu au niveau de la police, les responsables de classes à sanctionner avec la bénédiction du Vice-Doyen Maïga Ibrahima. Et à un autre Professeur de se faire tout simplement manipuler dans cette histoire. Et cela, pour des raisons qui lui sont personnelles et qui l’arrangent certainement», a-t-il dit.

 

A en croire nos sources, Maïga ne parlait même plus avec les responsables du Comité Aeem qui sont pourtant ses seuls partenaires légitimes.

 

A la lumière de cette histoire, Maïga Ibrahima, une fois de plus, vient de confirmer son incompétence et son amateurisme, selon les étudiants approchés. Il est important de signaler que depuis après le décès du feu Anatole Tounkara (le grand baobab de la Fmpos), les choses vont mal dans cette Fac.

KANTAO

 

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