Face au désastre de l’enseignement privé : IBK décide de mettre fin au désordre

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Ibrahim Boubacar Keita,

Profitant de la pose de la première pierre des travaux d’extension du complexe  Universitaire de Kabala, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, n’est  pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer la création anarchique des établissements privés. Dans la foulée, il a annoncé la prise d’une batterie de mesures pour réglementer non seulement les conditions  de  création des écoles privées. Mais aussi, les critères de recrutement des enseignants et les conditions de travail des élèves et des étudiants de ces établissements.

 

 

 

En effet, depuis l’adoption de la loi n° 94-032 portant statut de l’enseignement privé au Mali par l’Assemblée Nationale le 12 mai 1994 et sa promulgation par le Président de République de l’époque le 25 juillet 1994, on a assisté à une floraison des écoles privées dans tous les ordres d’enseignement. Cette loi ainsi que son décret d’application, signée le 15 Août 1994, s’imposaient à l’époque pour réglementer le secteur qui vivait dans l’anarchie. Beaucoup ont fermé boutique à l’époque. Malheureusement le désordre persiste.

 

 

 

Qu’en est-il des conditions d’ouverture de ces écoles prévues par la loi ? Combien de nos écoles répondent à ces critères ? Qu’en est-il de la qualité des enseignements dispensés ? Répondent-ils en réalité aux programmes scolaires en vigueur ?…voilà autant de questions qui taraudent l’esprit des Maliens depuis des années avec la prolifération des écoles privées au Mali.

 

 

 

Depuis plus de deux décennies, s’il y a bien un domaine dans lequel l’Etat malien a failli, c’est le secteur de l’éducation, avec le manque d’infrastructures et de formation des acteurs, l’effectif,  les grèves à répétition, les années scolaires escamotées etc.

 

 

L’Etat étant incapable de répondre aux besoins de la population a initié la politique de l’enseignement privé. Malheureusement pour son initiateur, le secteur privé n’a apporté que du désordre dans notre  système éducatif déjà malade.

 

 

 

Dans toutes les rues de la capitale, ces établissements non enregistrés font leur « commerce » sans se soucier de l’avenir des enfants. Des abris, du moins, des taudis sont aménagés à cet effet de manière peu orthodoxe pour servir de classe. Il suffit simplement de sillonner quelques établissements privés de la place pour mesurer l’ampleur du désastre. On s’aperçoit alors aisément que l’important pour ces établissements privés, ce sont bien les frais de scolarité. La plupart des enseignants de ces établissements privés sont recrutés n’importe comment. Ceux qui ont suivi des formations de maîtres sont rares parmi les enseignants de ces établissements privés.

 

 

 

L’ancien président, Amadou Toumani Touré,  a martelé au cours d’une  présentation de  meilleurs vœux qu’au Mali il y a deux écoles, l’école publique qui ne travaille pas et l’école privée qui travaille. Mais, c’était mal connaitre certains  promoteurs privés qui sont de véritables sangsues. Ils foulent au pied les critères de recrutement des enseignants et gonflent les notes  des élèves, ce qui évidement est à l’origine des échecs  spectaculaires ces dernières années dans le privé au niveau du DEF et du BAC.  Mais force et de constater que ces Etablissement privés  dans leur grande majorité forment tout sauf des produits vendables sur le marché de l’emploi.

 

 

 

Pour le Pr Paul. Somboro professeur d’histoire, le problème, c’est souvent les promoteurs eux-mêmes, qui dans le meilleur des cas donnent raison aux élèves quand le professeur tente de prendre des sanctions.  « Un élève à l’habitude de me dire monsieur même si vous m’expulser de la classe je reviendrai, car mes parents payent cher. Mieux ajoute, l’élève indiscipliné, si ce n’est pas Jean, c’est Paul, je peux aller m’inscrire ailleurs ».  Marc, ce professeur d’Allemand très remonté indique : « les promoteurs privés sont de véritables sangsues, ils recrutent peu ou prou des enseignants permanents et pire ces soi-disant permanents ne sont pas inscrits à l’Inps ». La plupart du temps ces promoteurs préfèrent le système de mercenariat, c’est à dire le système de payement par heure de cours. C’est beaucoup avantageux, a souligné le Pr Marc parce qu’en cas de débrayage les enseignants ne sont pas payés. Certains promoteurs conditionnent le payement des enseignants à la tombée des frais scolaires alloués par l’Etat.

 

 

 

Les Universités privées  ne sont pas mieux loties

Pour le Pr Aboubacar Mahamane, la création des universités privées n’est pas mal en soi, si les normes sont respectées. Elle permet aux universités publiques de souffler un peu. Mieux au niveau des Universités privées, on trouve des filières qui n’existent pas au niveau des facultés publiques et ces filières sont pointues et sont en adéquation avec le marché de l’emploi au niveau du secteur privé plus gros pourvoyeur d’emploi. Cependant, selon le Pr Aboubacar, l’arbre ne doit pas cacher la forêt, ces universités sont confrontées à d’énormes difficultés. Première difficulté : le problème de  ressources humaines, il y a beaucoup de filières qui n’ont pas de spécialistes. Pire, il n’y a pas d’uniformité entre les programmes de ces universités privées et ceux des universités publiques.  Et souvent la reconnaissance même de ces diplômes par l’Etat pose problème.   Les étudiants des universités publiques se retrouvent dans les universités privées, cela ne contribue pas à dégarnir ces universités publiques. Comme solution au problème, le Pr Aboubacar propose : une uniformité entre les programmes des universités privées et les universités publiques, le renforcement des ressources humaines, l’orientation par l’Etat de certains étudiants au niveau des facultés privées moyennant le versement de subventions. Le professeur Yahayia Diaby, promoteur de l’Ecole Supérieure  d’Information  de Communication et de Commerce Afrique  (Esic), au delà du Cames, propose la création du  Camesp pour la promotion  de l’enseignement supérieur privé  en Afrique  pour adapter nos filières de formations au système anglo-saxon plus pragmatique. Le Mali a encore du chemin à faire pour sortir son système éducatif du    tunnel.

 

 

Badou S. KOBA 

 

Commentaires via Facebook :

8 COMMENTAIRES

  1. que Dieu nous assiste et nous donne le courage de dire la verité d’opter pour une ecole obligatoire pour tous. l’enfant malien le jeune malien n’a plus la soif d’apprendre à qui la faute. payer quelques jutons à l’enseignant, vous verez les notes de votre enfant, cela se passe en privé, sensée etre l’eccelence

    il faut beaucoup de courage pour en sortir
    c’est l’argent qui regle tout c’est pouquoi le malien est mal enseigné, mal eduqué, mal soigné et mal juger or sans education, sans santé sans justice pour tous, une nation va droit dans le mûr

    LE MALI VA DROIT DANS LE MÛR
    qui dit le contraire?

  2. APRES LA FERMETURE DEFINITIVE DE TOUS LES ETABLISSEMENTS PRIVES DU FONDAMENTAL ET DU SECONDAIRE.
    DISSOLUTION TOTALE DE TOUTE LES STRUCTURES DE L’AEEM DANS TOUS LES ORDRES D’ENSEIGNEMENT METTRE EN PRISON TOUS LES ELEVES ET ETUDIANTS CONTREVENANTS A CETTE DECISION.
    LES AUTORITES DOIVENT PRENDRE CERTAINES MESURES DANS LE CADRE DU PRIMAIRE L’INSTAURATION D’UNE CANTINE SCOLAIRE OBLIGATOIRE POUR TOUS LES ENFANTS SUR TOUTE L’ETENDUE DU TERRITOIRE NATIONAL.
    FOURNIR UNE DOTATION DE TROIS TENUE SCOLAIRES A TOUS LES ENFANTS.
    REAMENAGER LES HORAIRES DES COURS EN FONCTION DU CLIMAT DE NOTRE PAYS EN SUPPRIMANT LES COURS DE 15H A 17H.
    SECURISER L’ESPACE SCOLAIRE PAR LA CLOTURE DE L’ENCEINTE DES ETABLISSEMENT ET L’INSTALLATION D’UNE EQUIPE DE SURVEILLANCE DE JOUR COMME DE NUIT COMPOSEE DE POLICIERS ET DE VIGILES
    SUITE DANS LA PROCHAINE INTERVENTION

  3. 💡 le RESPECTABLE CHEICK MODIBO DIARRA NOUS AVAIS PROMIS LA DEFENCE DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE (BREVETS D’INVENTIONS ET DE RATIONALISATION) C’EST UN GRAND PAS, ce doit etre une PRIORITE pour le developement de tous les secteurs de la vie economique et sociale au MALI 😆

    💡 CHEICK MODIBO DIARRA EST UN GRAND VISIONAIRE QUE LE MALI NE DOIT LAISSER A LA TOUCHE, POUR LE BONHEUR DE TOUT LE PEUPLE ET DU MALI ❗

  4. LA CRISE SCOLAIRE EST A LA BASE DE TOUS LES PROBLEMES DU MALI. JE DIS BIEN TOUS LES PROBLEMES DU MALI.
    L4EDUCATION EST UN DOMAINE TRANVERSALE JE PEUX MEME DIRE C’EST LE DENOMINATEUR DU DEVELOPPEMENT.
    LA CRISE SCOLAIRE A COMMENCE EN 1991 ET TOUS LES PRODUITS DE CETTE ECOLE APRES CETTE DATE EST SANS COMMENTAIRE. SITUER LES RESPONSABILITES C’EST TOUS LES ACTEURS POLITIQUES DU MOUVEMENT DEMOCRATIQUE ILS AURONT SUR LEUR CONSCIENCE L’ECHEC DE TOUS SES ENFANTS.
    LES AUTORITES QUI SONT AU POUVOIR VEULENT RESOUDRE LA CRISE SCOLAIRE LE PREALABLE SERAIT DE FERMER TOUS LES ETABLISSEMENTS PRIVES DU FONDAMENTALE ET DU SECONDAIRE APART L’ENSEIGNEMENT CONFESSIONNEL CATHOLIQUE POUR CE QUI EST DE L’ECOLE FRANCO ARABE IL AURA DES PREALABLE A DEFINIR ET A METTRE EN PLACE.
    LA SUITE DANS UNE SECONDE INTERVENTION

  5. Mr Kassinn un aigris sociale.tu es en France la-bas tu parle de n’importe quoi.rentre au Mali pour participé au développement de ton pays.que resté en France tout les jours tu ne fait que mentir sur les gens.je sais que tu ne travail pas tu es en chômage.ton travail ce de critiqué.tu passe toute la journée devant ton clavier a écrire n’importe quoi.le chien a bois la caravane passe.rentre au pays mon frère avent de perdre ton temps la- bas pour rien. infélitié. malédéto.

  6. -Pas d’écoles

    -Pas de centres de santé ou d’hôpitaux dignes de ce nom (même le président et le premier ministre n’osent jamais se faire soigner au Mali)

    -Pas d’emploi pour les jeunes

    -Pas de revenus garantis pour les 80% des familles maliennes

    -Pas de routes dans le pays

    -Pas d’électricité ni eau potable (même IBK a la flemme de voyager à l’intérieur du pays il préfère le Qatar et l’Europe)

    -Pas d’armée pour combattre les voyous armés qui nous ridiculisent chaque jour (4 tchadiens vient d’être blessés pour nous au nord de notre pays).

    -Pas de police digne de ce nom (les populations sont obligées de lyncher les petits voleurs avant de les brûler vif comme du bois dans l’impunité totale).

    Et devinez que fait le candidat du “Mali d’abord”?

    Et bien il se tape un avion à 20 milliards pour pouvoir glander en air à longueur des journées quand les 77% des électeurs maliens qui l’ont élu Président de la république tirent le diable par la queue.

    Il a déjà confortablement assis sa famille (femme, fils , neveux, beau parents) dans les institutions du pays et ils sont tous à 100% sous assistance financière du budget d’état du Mali et pour longtemps encore.

    C’est la “famille d’abord” du “Kantiamantigui” le “Mande theatri bôla”!

    Il distribue déjà des marchés publics de gré à gré par paliers de 70 milliards de FCFA en violation flagrante de toutes les règles de passation des marchés publics au Mali.

    BREF, C’EST L’ÂGE D’OR DU GRAND PILLAGE DE L’ARGENT PUBLIC AU MALI ET CE N’EST QUE LE DÉBUT!

    “Wa môgô si kassikan ka na se an ma yan”!

    • Walahi , ambidéli , ékakè sabalibaka yé doron , solusion bè sôrô nibèla dondôlã , kaã kôrôtô puisque Allahbiyén <> Kôrôfô bãnãyén !

      wa salam ! ➡ ➡ ➡ ➡ ➡

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