Face à la mauvaise foi du gouvernement à adopter le projet de loi portant statut du personnel enseignant : – Les syndicats de l’éducation récidivent avec un préavis de grève de 408 heures soit 17 jours

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– Une session extraordinaire  de l’Assemblée nationale convoquée en urgence pour se pencher sur la question 

Au terme de son mot d’ordre de grève de 216 heures (9 jours) sans succès et face au silence du gouvernement, le collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 (SYLDEF, SYNEB, SYNESEC, FENAREC, SYNEFCT, SYPESCO) récidive cette fois-ci avec un préavis de grève de 408 heures soit 17 jours à partir de ce matin jusqu’au 31 janvier pour exiger l’adoption immédiate du projet de loi portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.

Selon des indiscrétions, après la fin des travaux, le ministère de l’Éducation nationale a tenu quelques rencontres autour du projet de loi avant de le transmettre, le 12 juillet 2016, au ministère du Travail et de la Fonction publique. Il convient de noter que dans un premier temps, le gouvernement avait promis d’adopter le projet de loi par ordonnance pendant les vacances parlementaires.

« Nous ignorons ce qui s’est passé entre temps, le texte a été miraculeusement retiré du processus d’adoption par ordonnance. Car, il a effectué plusieurs va-et-vient entre ministères en charge du Travail, celui en charge des Finances et le secrétaire général du gouvernement jusqu’à la rentrée parlementaire du 2 octobre. Toute chose qui enlève au gouvernement toutes possibilités de prendre des ordonnances, alors le projet prend la procédure normale d’adoption d’un projet de loi », s’est-elle interrogée notre source.

Le gouvernement soupçonné de faire prouve de mauvaise foi

Ainsi, précisent nos sources, après plusieurs tergiversations, le texte a été finalement adopté en Conseil des ministres, le 9 novembre 2017. Donc, il faut attendre le 27 novembre de la même année pour que le projet de loi soit transmis à l’Assemblée nationale. « Nous avons l’impression que ce sont des personnes qui sont tapies dans l’ombre pour retarder l’adoption, la promulgation et l’application du statut du personnel enseignant », a-t-il déploré.

Depuis cette date, le gouvernement traine les pas par rapport à l’adoption de cette loi. Doutant de la bonne foi du gouvernement à mettre en œuvre le protocole d’accord octroyant un statut autonome au personnel enseignant de l’enseignement fondamental et secondaire, car à moins d’une semaine de la fin de la session du mois d’octobre, le projet était toujours dans les tiroirs de la Commission des Lois de l’Hémicycle, le collectif des syndicats ont déposé un préavis de grève de 216 heures soit 9 jours couplé d’un mot d’ordre de rétention de note sur la table du ministre en charge du Travail.

Selon les sources proches du dossier, c’est ainsi que l’Assemblée nationale, à travers la Commission de l’Éducation, de la Culture, des Nouvelles technologiques de l’information et de la Communication, a organisé le 20 décembre dernier une séance d’écoute sur le projet de loi portant statut du personnel enseignant. Et de poursuivre que depuis rien n’a filtré par rapport à l’adoption de cette loi malgré la convocation de plusieurs sessions extraordinaires.

Les syndicats dupés par le gouvernement

Se sentant certainement dupé par le gouvernement et au regard de la situation qui prévaut, le directoire des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, au cours d’une réunion tenue le 1er janvier dernier, a initié certaines actions notamment l’organisation des assemblées générales au niveau de tous les comités et le dépôt d’un préavis de grève de dix-sept jours allant de demain mardi 9 au mercredi 31 janvier prochain.

Dans une note technique dont nous avons pu nous procurer une copie, les syndicats se disent convaincus d’être en face d’un gouvernement qui ne respecte pas ses engagements. Ainsi, poursuit la note, les syndicats se réservent le droit d’entreprendre toutes les actions nécessaires pour faire aboutir leurs revendications.

Il nous revient que le gouvernement vient de convoquer les honorables députés pour une session extraordinaire qui doit démarrer ce matin. Au cours de laquelle, un certain nombre de lois seront examinés et adoptés dont celui relative au statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, fondamental, préscolaire et spécial.

En tout cas, les syndicats de l’éducation sont décidés à entreprendre toutes les actions nécessaires pour faire aboutir leurs revendications, l’adoption, la promulgation et l’application de leur statut. Les choses semblent se compliquer pour le gouvernement parce que le virus des mouvements de grève a gagné le milieu estudiantin. En effet, la faitière des élèves et étudiants du Mali a déclenché un mot d’ordre de grève de 72 heures (trois jours) renouvelable pour obliger le gouvernement à trouver rapidement une issue favorable à la grève des enseignants.

Mama PAGA

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3 COMMENTAIRES

  1. Monsieur FB dans un pays où le diplôme n’a aucune valeur saufchz ce qui ont des bras, comment pouvez vous dire que les enseignants n’ont aucun diplôme? Qui a donc recruté des non-diplômes ? Calmez vous!!!

  2. Attention, sachons raison garder. Ne discréditions pas dans la « simplicité » une lutte qui est menée par des syndicats et suite des accords passés et signés avec le gouvernement. C’est la partie qui a signé et qui n’a pas tenu promesse qui doit être blâmée ou c’est les grévistes? Je crois qu’il faut se calmer et souhaiter que les 2 parties s’accordent pour que nos enfants puissent étudier cette année. La plus part des enfants des membres du gouvernements et des députés sont au Canada, en France, aux USA minima en Tunisie ou au Maroc. Merci

  3. C’est vraiment la comédie dans ce pays. Des gens qui ne font rien du tout font grève. Il faut vérifier leur diplôme avant de leur donner le droit de faire grève dans ce pays. Parce qu’ils ont tous des faux diplômes. Et ces des gens comme ça qui formulent de telles revendications. Je crois qu’il faut adopter la solution Moussa Traoré pour que ces fonctionnaires restent tranquilles et font le travaillent pour lequel ils perçoivent chaque fin de mois un salaire.

    De quoi est-il question au juste? Le statut autonome veut dire quoi en claire? Les revendications des enseignements consistent à quoi réellement? Voilà une problématique que je pose quand je vois des gens faire du chantage à l’Etat en brandissant une année blanche qui sacrifierait l’avenir de nos enfants. Mais une réponse commune à toutes ces questions et la plus plausible. C’est à cause de l’argent. L’égocentrisme est le premier vice à combattre au sein de la société malienne.

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