Pour exiger un statut autonome : Les enseignants ont marché hier à Bamako et à l’intérieur du pays

4

A l’appel du Collectif des syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016, les enseignants ont marché hier, mercredi 05 avril 2017, dans beaucoup d’endroits du pays (Bamako, Ségou, Kayes, Kita…). Les enseignants exigent que le gouvernement respecte ses engagements dont l’application du procès-verbal du 08 janvier 2017.

La grogne sociale continue au Mali. Les grèves, les marches et les sit-in se multiplient. Les militants du  collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, ont battu le pavé hier 5 avril 2017 dans plusieurs endroits du pays (Bamako, Ségou, Kayes, Kita…). Après des grèves de 48, 72h, 100h, 200 heures et plus, le collectif a, ainsi, décidé de passer à la vitesse supérieure en marchant pacifiquement. Le mot d’ordre était le même partout : exiger du gouvernement l’application immédiate du procès-verbal du 08 janvier 2017

A Bamako, de la place de l’indépendance au ministère du travail,  en passant par la place de la liberté, les enseignants, sortis en masse, scandaient: « Non à la discrimination et à l’injustice sociale » ; « les enseignants sont aussi des Maliens » ; « Non à la violation des textes » ; « Nous demandons le respect des engagements pris » ; « Oui au statut autonome » ; « l’homme d’honneur est celui qui respecte ses engagements ». La marche, dans la capitale malienne, va dégénérer quand les forces de l’ordre, pour contenir les marcheurs, jetteront des gaz lacrymogènes. Plusieurs marcheurs seront admis aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré. « Nous tenons à dire et à réaffirmer au Gouvernement que nous avons toujours été ouverts au Dialogue et resterons dans cette dynamique. « Nous n’avons peur ni des intimidations, ni des menaces et pressions de toutes sortes dont nous faisons l’objet de la part du Gouvernement. Nous exigeons l’application immédiate du procès-verbal du 08 janvier 2017. Nous sommes prêts et utiliserons tous les moyens légaux pour la satisfaction totale de nos revendications », indique, le porte parole du Collectif, Yacouba Diallo.

Selon nos sources, dans les régions, il n’y a pas eu d’incidents majeurs. A Kayes, les marcheurs ont été momentanément empêchés de pénétrer dans la cour du Gouvernorat.

Nouvelle grève de 210 heures à partir du lundi prochain

Le Collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 (le syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental( SYDEF), le syndicat national de l’éducation de base( Syneb), le Syndicat national des travailleurs de l’enseignement catholique( Syntec), le syndicat national des enseignants de secondaire de l’Etat et des collectivités (SYNESEC), le syndicat national des enseignant fonctionnaires des collectivités( SYNEFCT), la fédération nationale de l’éducation de la recherche et de la culture( Fenarec),  compte encore aller en grève de 210 heures à partir du 10 avril. Selon les marcheurs, « la grève va continuer jusqu’à la satisfaction totale de nos satisfactions, même s’il faut une année blanche ». Le collectif a déjà déposé un préavis de grève. Il s’insurge contre la volte-face du gouvernement malien. En effet, après plusieurs grèves, les syndicalistes avaient rencontré le ministre du travail et de la fonction publique Racky Talla, le 8 janvier passé, pour une reprise des négociations. Un accord a été ainsi trouvé entre les deux parties sur l’ensemble des points de revendication des enseignants dont le point de discorde concernant le statut autonome de l’enseignant. Une commission devait discuter des points relatifs à la grille salariale et autres avantages. Mais à leur grande surprise, selon le Collectif, quelques jours après, le gouvernement est revenu sur sa décision.

 

Madiassa Kaba Diakité

H.B. Fofana

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. NOUS VIVONS DANS UN PAYS DE MERDE ON SE DEMANDE S IL YA UN GOUVERNEMENT C EST LA première fois dans l histoire du mali que les médecins partent en grèves illimités ensuite la grève des enseignants “ayez pitiés des pauvres c est toujours les pauvres et les enfants des pauvres qui récoltes les pots cassés “n oubliez pas chers dirigeants et chères dirigeantes il y aura le jour de la résurrection ” ayez pitiés des pauvres

  2. Y en a mare de cette vadrouille de certains enseignants perdus. Cette marche illustre le comportement d’incivisme des éducateurs sensés donner le bon semple de citoyenneté à nous autres. Mais, non de l’argent, de l’argent et rien que de l’argent.
    Apprenez aux élèves et étudiants que l’Etat ne ramasse par l’argent par terre. Et le bon citoyen se libère de son devoir et de ses obligations avant toute idée mercantiliste.

    DOROMÈ KELÉ A TÉTÉS FARA AOU SARAKAN.

    VIVE LA RÉPUBLIQUE

  3. L’Education et la santé en panne…………….. Ces grèves auront de lourdes conséquences sur le pays…. IBK passe, son gouvernement passe, mais le pays reste……… ces grèves intempestives et illimitées, ce sont nos enfants et petits enfants qui en recolteront les conséquences………. Actuellement les fils des ministres et des directeurs nationaux sont en train d’étudier dans de grandes universités européennes, ils reviendront commander nos enfants comme leurs pères nous commandent aujourd’hui (dixit IBK)……………

  4. Voilà l’un des corps qui est entrain de mourir par la faute des arrivistes. Des gens qui sont dedans malgré. Un vrai test permettra de connaître l’enseignant normal Celui qui valeur moralisatrice et sociale. C’est l éloquant et non le délinquant.

Comments are closed.