Les étudiants de la faculté des Sciences Juridiques et Politiques (F.S.J.P.), après six mois de cours, ont commencé les épreuves des grands devoirs qui seront suivis des examens. Incroyable mais vrai, elle est la seule faculté à pouvoir se débarquer de l’ornière des grèves illimitées des deux syndicats d’enseignements du supérieur depuis février 2009. Elle s’apprête à boucler une année positivement inédite. Les rumeurs faisant état de la fermeture très prochaine des facultés inquiètent beaucoup les étudiants de ladite fac, malgré la situation confortable dans laquelle ils se trouvent.
Il est avéré que chaque année dans toutes les facultés de l’université de Bamako les choses tournent à l’envers. Des programmes jamais atteints à moitié, des examens organisés dans de mauvaises conditions et des résultats jamais définitifs. A ceux-là, la liste s’agrandit avec des perturbations intempestives tantôt causées par les étudiants et souvent par les professeurs. Résultat : un déroulement tout azimut des années dont on ne sait plus distinguer les unes des autres. Les facultés peinent souvent à se ressaisir.
Mais, la fac des juristes a dévié toutes les attentes négatives en parvenant à maintenir le cap pour aboutir à sept mois de cours, suffisants pour faire évaluer ses étudiants.
En effet, les épreuves ont bel et bien commencé et se poursuivront avant la date butoir de fermeture envisagée des autres facultés notamment la fin du mois de juillet. Toutefois, si cet exploit de la faculté est envié par les autres étudiants, les juristes n’en demeurent pas aussi rassurer. Selon la majeure partie des étudiants, leur faculté connaitra le même sort que les autres même si les informations reçues mettent la FSJP à l’abri de cette mesure.
En attendant la suite des évaluations, un seul constat mérite d’être fait : la FSJP est aujourd’hui une exception à la règle et cet exploit revient à ces hommes qui ont su ménagé compétences et convictions.
SEYDOU KARAMOKO KONE