Examens spéciaux en faveur des élèves du nord : La longue traversée du désert des candidats

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En principe, c’est hier lundi que les épreuves des examens spéciaux devaient débuter dans les différents centres retenus. Non sans faire des mécontents, car les conditions d’organisations sont en deçà des attentes des candidats et de leurs encadreurs. Constat patent : incapable de gérer au mieux la situation des candidats déplacés, le Gouvernement jette l’éponge en douce.

En plus de la crise humanitaire qui a atteint son paroxysme, le Nord du Mali  fait face à une nouvelle situation de détresse aux conséquences désastreuses. Il s’agit du cas des candidats aux examens spéciaux organisés à cet effet. L’Association «Cri de Cœur» tire la sonnette d’alarme sur le drame et interpelle les autorités à se manifester. C’est pourquoi, Almahady Cissé a mis à profit le point de presse qu’il a animé samedi dernier à la Maison de la presse, pour évoquer les grandes difficiles que rencontrent les candidats déplacés aux sessions spéciales.

La sortie médiatique de «Cri de cœur» est motivée par le fait qu’aucune disposition n’a été prise, en amont, pour faciliter la bonne tenue des épreuves des examens spéciaux. Selon lui, plus 4000 candidats doivent suivre les épreuves, mais les conditions ne sont pas réunies afin de garantir la pleine participation de l’ensemble des candidats.

A Sévaré, difficile de qualifier la situation, les élèves et leurs encadreurs manquent de tout et peinent même à s’offrir un bon repas. «Nous avons montré les preuves écrites que les occupants veulent sécuriser les épreuves. Mais, aux dernières nouvelles, les autorités ont décidé faire les épreuves au sud», a lancé M. Cissé. Avant de rappeler que malgré la débandade de l’Administration, certains autochtones  étaient restés pour dispenser des cours aux élèves. Ce qui a permis, soutient le responsable de «Cri de Cœur», de constater que certaines localités du nord étaient en avance sur les programmes scolaires que celles du sud. Preuve que les populations restées sur place fondaient un grand espoir sur le fonctionnement de l’école.

En clair, Almahady  Cissé estime qu’au nord, l’école était un enjeu pour  dire que le Mali est là. Car, dit-il, c’est l’hymne nationale qui est entonnée à chaque rentrée des classes. Non sans craindre que ces enfants exclus du système éducatif, puissent devenir des grands ratés du pays. Et de regretter que l’Etat est absent à ce niveau  de crise ; d’où l’urgence de régler la déchéance des candidats aux examens spéciaux. Autre fait non moins important, c’est la radiation des candidats indépendants, alors qu’ils disposent de tous les documents en la matière. En somme, Cri de Cœur plaide en faveur de l’école au nord. Car, il s’agit d’un droit fondamental.

Soufi MAHAMANE

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