Comme à l’accoutumée, dans notre pays, les examens de fin d’année sont prévus pour le mois de juin. Ce faisant, le mois de juin est le plus propice aux magouilles.
Considéré comme le mois le plus important de toute l’année pour les écoles, dont aucun enseignant ne désire rater pour rien au monde, surtout dans la mesure où il est accompagné des bénédictions des génies de l’argent. De ce fait, tout au long, la plupart de nos enseignants n’hésitent pas à mettre en jeu leur carrière tout en se servant de leur savoir. Animés par la recherche du profit, leur mode opératoire est plus simple : jouer au plus dur pour ensuite baisser la garde.
La plupart d’entre eux, dès qu’ils franchissent le seuil de la salle d’examen, haussent le ton en ces termes : « débarrassez-vous de vos effets, éteignez vos portables, surtout pas de communication, sinon gare à celui que l’on surprend avec un document compromettant ». Pour se montrer très sérieux, certains tiennent en main le « Bic rouge ». Mais au bout de 30 mn de surveillance, des mots se laissent glisser des deux côtés, d’où des négociations fructueuses et pouvant aboutir à la distribution des sujets traités. Ou encore, tandis que l’un surveille l’arrivée des inspecteurs, l’autre traite au tableau. A ce sujet, il faut savoir que cette pratique ne nous mène à rien. Si ce n’est de nuire au devenir de nos élèves, car tout élève ayant en tête de bénéficier d’une aide extérieure lors d’un examen, ne va jamais fournir d’effort personnel. Il va toujours s’asseoir et attendre le moment idéal pour tenter le coup. C’est d’ailleurs pourquoi à la fin de chaque examen, le nom de nos enseignants circule partout. Mais comme le dit un adage « dans toute chose, il y a des bons et des mauvais ». Ce n’est pas tous les élèves ni tous les enseignants qui s’adonnent à cette pratique déshonorante.
Le ministère de l’éducation nationale et ses partenaires prévoient des mesures rigoureuses pour punir tout auteur ou complice de la pratique. Alimatou Djénépo Le lycée Ibrahima Ly : un établissement délaissé et délabré. Considéré comme l’un des plus grands établissements publics de la rive droite de Bamako, le lycée Ibrahima se trouve aujourd’hui dans un piteux état. Avec des installations électriques caduques, des peintures intérieures et extérieures des murs déteintes, la cour jonchée de mauvaises herbes comme si les responsables du dit lycée ont simplement démissionné de leur fonction. A ce sujet, avec l’état défectueux des locaux, il est temps que le gouvernement revoie tous ces établissements publics (primaires, secondaires) surtout en cette période de pluies soudaines où les élèves se mouillent à l’intérieur même de certaines salles de classes. Les tables-bancs ressemblent à ceux du premier cycle de l’enseignement fondamental. Pire, plusieurs sont cassés ou démontés à moitié. Comme laisser un si grand établissement dans cette situation lamentable ?
Alimatou Djénépo