L’année scolaire 2013-2014 tire doucement et sûrement vers sa fin. Sur programmation du département de l’éducation nationale, les signaux avaient été donnés depuis quelques semaines maintenant par les académies avec l’organisation des épreuves pratiques, et techniques. La boucle des examens de fin d’année, sera bouclée avec les épreuves générales en juin prochain. Mais avant, le ton a été donné lundi dernier par les épreuves du Certificat d’aptitude professionnelle (Cap). A la conquête du précieux sésame du Cap, l’on dénombre 21.000 candidats dont 5.000 postulants sont à Bamako. Ils sont repartis entre 54 centres d’examens. Après le Cap, les examens se poursuivent le 4 juin prochain avec les épreuves du Diplôme d’études fondamentales (Def). Et viendront ensuite les épreuves du Baccalauréat, du Bt (Brevet technique), etc. Le moins que l’on puisse dire pour l’instant, c’est que les épreuves se déroulent dans le calme et la sérénité. L’on ne parle pas de cas de fraude, d’achat de conscience, de favoritisme comme ça se faisait, se voyait dans le passé, surtout lors des épreuves du Def et du Bac. C’est-à-dire, voir les sujets faire la fuite, les candidats voler à ciel ouvert dans les salles, les surveillants traiter les sujets pour les postulants, les concurrents cotiser de l’argent pour acheter les contrôleurs des centres ou des classes. Pour redorer l’image de l’école, la dynamique de surveillance stricte, du bannissement de la fraude, de non favoritisme, enclenchée dans les premières épreuves, doit se poursuivre avec détermination et fermeté lors du Def et du Bac, deux examens qui battent tous les records en fuite de sujet, en fraude, en achat de conscience et en favoritisme. Une situation qui n’incombe pas seulement aux candidats qui mettent tout en œuvre pour réussir avec succès peu importe la manière. Parmi ceux-ci, si certains comptent sur l’appui de leurs parents ou de leur argent, d’autres offrent leurs corps. Mais que dire du cercle restreint des autorités scolaires qui choisissent les sujets. Comment un sujet d’examen peut faire fuite 24 h avant l’épreuve si ce n’est avec la complicité d’un des membres peu scrupuleux de la commission? D’ailleurs, ces derniers sont les plus interpellés. Des gens de bonne moralité qui ont l’éthique et la déontologie de la profession doivent être retenus à ce niveau. Et des parents d’élèves qui se battent bec et ongle pour que leur fils ou filles passent sans la sueur de leur front? Des directions de la plupart des écoles qui font cotiser leurs candidats pour qu’ils veillent sur eux dans leurs centres? Tout cela pour que leurs écoles fassent des résultats immérités, pour éviter la foudre des parents d’élèves sur eux qui ont payé cher la scolarité de leurs rejetons. Ou bien ces agents des forces de l’ordre des centres d’examens qui ferment les yeux sur les consignes qui leur sont données en laissant les gens frauder, en faisant semblant de ne pas voir le va-et- vient des non candidats dans les cours. C’est dire que tous les acteurs de l’école malienne, surtout des examens de fin d’année du Def et du Bac sont interpellés pour relever le défi de la bonne organisation. Si non ce sera un retour à la case départ. En assainissant ou en moralisant ces deux examens, l’on verra sans nul doute nos écoles secondaires former des bons produits pour nos écoles supérieures qui, à leur tour feront sortir des cadres valables pour la nation. Ce souhait exprimé par la première responsable du département de l’éducation, Mme Jacqueline Togola, sera-t-il transformé en acte concret ? On veut bien y croire.
Hadama B. Fofana
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