La saison des examens de fin d’année débute. Les épreuves du Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ont ouvert hier le bal. Le CAP se tient sur l’ensemble du territoire national, excepté la Région de Kidal et le cercle de Ménaka dans la Région de Gao où les groupes armés ont exigé l’organisation des examens sous leur autorité. Les autorités nationales ont bien évidemment refusé ce chantage.
Environ 21.000 candidats sont en lice et sont repartis entre 54 centres et 756 salles de classe. Ici à Bamako, la Rive gauche aligne 3452 postulants repartis entre 5 centres : les lycées Askia Mohamed, Ba Aminata Diallo, l’Ecole centrale pour l’industrie, le commerce et l’administration (ECICA) et le Centre de formation professionnelle Soumaourou Kanté (CFP-SK).
La Rive droite compte 2656 candidats repartis entre 3 centres et 84 salles encadrés par 168 surveillants. Les centres d’examens sont le lycée Massa Makan Diabaté, le Centre Mabilé et l’Institut de formation Sonni Ali Ber (IFSAB).
C’est à 8 heures précises que le conseiller aux affaires administratives et juridiques du gouverneur du District de Bamako, Seydou Kalifa Traoré, a donné le coup d’envoi des épreuves dans la salle n°2 du lycée Askia Mohamed en ouvrant la première enveloppe de sujets. Ces sujets ont ensuite été distribués aux 25 candidats de la salle en présence du directeur du Centre national des examens et concours de l’éducation (CNECE), Bakoni Ballo, de la directrice de l’Académie d’enseignement de la Rive gauche, Mme Bane Zeïnabou Djitteye, et de la présidente du centre d’examens du lycée Askia Mohamed, Mme Bathily Fanta Bathily.
Après le coup d’envoi, les officiels ont mis le cap sur le lycée Massa Makan Diabaté de Baco-Djikoroni sur la Rive droite pour vérifier le bon déroulement des examens et souhaiter bonne chance aux candidats.
Les examens durent deux jours. Les épreuves concernent une large palette de matières : l’électronique, la transmission numérique par satellite, par faisceaux, les lignes aériennes, souterraines du génie rural, les travaux pratiques (TP), les études de matière première, l’hygiène alimentaire, le français, la technologie, l’électrotechnique, la techno-bâtiment.
Et ce n’est pas tout. Le dessin, le schéma, la comptabilité usuelle et générale, les documents commerciaux, les mathématiques, la correspondance commerciale, le commerce, le classement du matériel de bureau, le bordereau d’escompte, le compte courant d’intérêt, l’opération de bourse, de banque, la dictée-questions, la maçonnerie, la mécanique auto et générale, la plomberie et sanitaire, la construction métallique, le machinisme agricole, la menuiserie, la pâtisserie, la boulangerie et la dactylographie sont d’autres matières d’examen.
Le conseiller aux affaires administratives et juridiques du gouverneur du district de Bamako a salué l’organisation des examens du CAP. « Je ne peux pas comprendre que c’est le jour même des examens que des candidats viennent chercher leur nom et leur centre sur la liste. Ils doivent prendre ces dispositions bien avant. Ils ont eu le temps nécessaire de préparer leurs examens. Tous les candidats doivent se munir de leur pièce d’identité. Je demande à tous les responsables de centres de mettre à la porte tous les postulants qui ne respectent pas le règlement intérieur des examens, à partir du CAP jusqu’à la fin des examens de fin d’année », a recommandé Seydou Kalifa Traoré.
Cette fermeté a eu des applications directes au lycée Askia Mohamed avec l’exclusion de plusieurs candidats pour être arrivés après le début des épreuves ou par manque de pièces d’identité.
Les examens de fin d’année se poursuivent le 4 juin prochain avec les épreuves du diplôme d’études fondamentales (DEF).
S. Y. WAGUE