Examens de fin d’année à la FMOS : 80 questions à traiter en 30 minutes

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«A la Faculté de médecine, certains professeurs pensent qu’ils sont en guerre contre les étudiants», a écrit un ancien Secrétaire général de ladite faculté sur son Facebook. C’était le jour même de la fin des examens au titre de l’année universitaire 2012-2013. L’ancien Secrétaire général en question a sérieusement décrié les méthodes par lesquelles ils sont évalués par certains professeurs. Selon lui, ce système d’évaluation est trop démodé et n’aide pas du tout les étudiants.

Les propos du jeune leader estudiantin nous a poussés à chercher à comprendre davantage sur le sujet. C’est ainsi que de témoignages en témoignages, nous avons appris que certains professeurs, notamment celui de la Radiologie, Chiacka Sidibé, font tout pour se faire considérer comme des bêtes noires.

«Le professeur Chiaka Sidibé a une méthode d’évaluation qui sort de l’ordinaire. Il nous a donné 80 questions à traiter en 30 minutes», nous confient deux étudiantes de la 2ème Année.  Selon ces dernières qui ont requis l’anonymat,  cette méthode d’évaluation n’a pour seul but que de faire redoubler les étudiants. Et à un autre jeune étudiant de la même classe de révéler que lui et environs 50 autres étudiants ont redoublé la 2ème Année l’an dernier à cause du professeur Sidibé. Peut-être que l’arrivée d’un responsable comme feu Anatole Tounkara changera la donne. D’ici là, les étudiants devront continuer à prendre les pots cassés de ce système en pleine décadence.

IPR Annexe de Bamako :
La rentrée 2013-2014 prévue pour le 11 novembre

A l’IPR annexe de Bamako, les concours d’entrée ont débuté le lundi dernier et se poursuivront jusqu’à ce jeudi. Quant à la rentrée au titre de l’année universitaire 2013-2014, elle aura lieu le lundi 11 novembre 2013.

Lesdits concours ont débuté le lundi matin pour les étudiants détenteurs de DEUG, pour les filières suivants : Agronomie, Eaux et forêts et Zootechnique. Les épreuves pour les détenteurs du DUTS ont débute hier matin et finiront aujourd’hui.

Selon le professeur Siaka, tout se passe bien et aucun problème ne les tracasse pour le moment. «Nous avons commencé le concours dans les meilleurs conditions et souhaiterions les terminés sans problème», a-t-il laissé entendre.

Par ailleurs, nous avons été informés par la même source que la rentrée universitaire au titre de l’année universitaire 2013-2014 aura lieu le lundi 11 novembre 2013.
Sont également enseignées à l’IPR annexe de Bamako, les matières suivantes : Biologie Animal, Biologie végétale et la Biochimie.

ENI/ABT
L’année universitaire 2013-2014 a démarré à la date prévue par l’administration

Directeur de l'Eni
Directeur de l’Eni

A l’Ecole nationale d’Ingénieurs Abderrahmane Baba Touré, les cours ont débuté le lundi 4 novembre, comme initialement prévu par  l’administration. Pour l’occasion, notre équipe de reportage qui était sur place, a pu recueillir des témoignages. Tout d’abord du côté des étudiants à travers le comité Aeem. «C’est vrai que nous avons une administration compétente et dévouée à notre cause, mais nous lui demandons de toujours mieux faire»,  plaide ce membre de l’Aeem qui a décidé de garder l’anonymat.

 
Une étudiante répondant au pseudonyme FT, a été plus précise en disant que les moyens logistiques pour les besoins de recherches sont insuffisants et qu’il va falloir que l’administration relève ce défi.
Pour ce qui concerne le premier responsable de l’Ecole, Mamadou Sanata Diarra, il était très occupé et n’a pas pu nous recevoir à notre passage. Mais, une chose est sûre, l’homme est un très grand travailleur et aime bien satisfaire les étudiants.

FST/USTTB
«Chez nous, rien ne va», dixit le Secrétaire général Ben Sanogo

Ben Sacko
Ben Sacko

«Ici chez nous, à la FST, rien ne va. Nous avons des responsables qui s’en fichent pas mal de nous. Pour preuve, l’année universitaire 2013-2014 a débuté le lundi dernier pendant que le Doyen, M. Doucouré et le Vice-doyen sont tous deux en voyage. Ils ont préféré partir en mission, juste pour les frais de mission à hauteur de deux millions de nos francs», nous révèle le Secrétaire général Ben Sanogo.
Après cela, le N°1 des étudiants de la FST nous a confié que les étudiants de la Faculté des Sciences et Techniques de l’USTTB ne savent même plus à quel saint se vouer. «Nous souffrons énormément du problème de cantine universitaire. Les étudiants sont obligés de descendre dans le quartier Badalabougou nuitamment ou bien de se contenter des nourritures qui ne sont pas de qualité et qu’on vend dans les alentours de la FST. Cela perturbe beaucoup les étudiants. Pourtant, une cantine déjà construite, mais elle doit juste être équipée. On se demande pourquoi les autorités ne veulent pas nous faciliter la vie», a dit Ben Sanogo, avant d’ajouter que le problème d’hygiène a battu tous les records au niveau de la FST. «Les salles de classe ressemblent à des poulaillers, car elles ne sont jamais balayées. La salle informatique et le laboratoire ne sont pas équipés, même les simples ampoules ne peuvent pas être remplacés par notre administration», déplore Ben Sanogo. Avant de terminer, il a attiré notre attention sur le système LMD qui serait à la base de tous leurs malheurs. «Le Master n’existe toujours pas chez nous, pourtant le LMD est en cours depuis 2008. Nos diplômes ne sont pas pris en compte par la fonction publique. Aujourd’hui, notre faculté va si mal que nous ne savons vraiment plus à quel saint nous vouer. Avec le LMD, nous faisons deux années dans la même classe, avec la bourse d’une seule année», a-t-il lancé

 
Il a par ailleurs invité nos plus hautes autorités à s’assumer par rapport au système LMD qui est un mauvais système.
KANTAO Drissa

Commentaires via Facebook :

17 COMMENTAIRES

  1. Je suis un médecin aujourd’hui, ce Siaka Sidibé m’a eu en radiologie je crois en 1999, je confirme que c’est professeur non pédagogue qui n’a que pour but de prendre beaucoup d’étudiant en 2ème session ( pour plus de copie à corriger encore pour plus d’argent? Je ne sais quoi.), à l’instar de Boubacar Diallo et Moussa traoré de la neurologie qu’heureusement nos cadets ne connaîtront pas puisque la retraite l’a défenestré. Dans les pays sérieux quand les étudiants après le Bac ne réussissent pas c’est le professeur qui est mauvais et on le change. Mais au Mali les 3/4 des prof se comportent en “génie” comme si leur savoir est inaccessible au générations présentes et futures. Il faut un balayage dans ce corps.

  2. Le FLAMBEAU aujourd’hui fait parti des meilleurs hebdo de ce pays. Du courage les jeunes. La réussite est au bout de l’effort.

  3. Walay tu a raison, avec le flambeau, j’ai toujours des bonnes infos sur les FAC. Kantao que la lutte continue.

  4. S’il y avait un prix a décerné au meilleur journaliste universitaire. Je te l’aurais décrené KANTAO. Tu nous donne toujours les bonnes et les vraies infos sur les FACS et grandes écoles. BRAVO et COURAGE. JE suis fière de toi.

  5. Les epoques ne sont jamais les memes , a notre temps nous etions 102 en premiere annee medecine , et c’etait du jamais vu, et les professeurs ont jure de nous tamiser, effectivement nous avons ete tamises, si bien que premiere et deuxieme session , il ya eu 51 passants,et j’en connais qui ont redouble avec 12 de moyenne et une seule note eliminatoire.Oui c’etait dure, mais les etudiants en etaient fier, et c’est cette FIERTE d’etre Etudiant en Medecine qui doit animer la nouvelle generation, l’ecole de Medecine c’est pas le couteau dans du beure, il faut bosser sans blague.

    • Comme partout d’ailleurs,seul le tavail libere l’homme.

  6. Je m’adresse à Monsieur le journaliste KANTAO que je respecte beaucoup.
    Evitez de tout mettre en ligne ou de tout écrire surtout concernant des situations de ce genre car je vous assure que c’est une honte nationale de voire ces genres de plaintes de la part d’un étudiant en médecine.
    Je suis passé par là mais je vous assure que mes cadets actuels qui se plaignent doivent réellemnt s’estimer heureux.
    Il y avait pire. L’école de médecine n’avait pas besoin forcement du système de numérus clausus pour regler son nombre d’effectif avec 2 remparts:

    • 1/ en 1ère année où il y avait Albert Yenimegué Dembelé avec la chimie organique qui est à la base une matière que tu n’entendra jamais le reste de ta carière de medecin
      2/ en 3ème année avec Sinè BAyo et sa matière fetiche. C’est ce qui faisait aussi la beauté de cette faculté car tu pouvait si t’étais honnette te donner ta note sans te tromper d’1 point à la sortie des examens.
      Maintenant vous savez ce qui se passe.
      Autre chose, c’est justement le nouveau systeme “moderne” utilisé partout ds le monde qui est appliqué et qui s’il avait été le cas ds le tps allait aidé beaucoup d’autres.

      Personnellement je ne crois pas à la super intelligence à l’école de medecine. On était pas mieux intellectuellement que nos cadets d’aujourd’hui. Il faut qu’ils acceptent un minimum de contrainte. Personne ne les a demandé de repondre à 80 QCM en 30 mn. C’est une question de performance. Changez de championat si c’est trop dur.
      SAlam

      • Malheureusement mon frere Dia,il est temps de moderniser les choses.C’est cette maniere archaique qui aidera les jeunes a apprendre.Tes cadets savent ils ont eu le bac,toi peut-etre a votre epoque,les histoires de repechage n’existaient pas pour avoir son baccalaureat.Mais maintenant,c’est monnaie courante.
        Il faut reconnaitre que les profs abusent trop de leur autorite chez nous.Essaie juste de comparer l’atmosphere des etudes en france et au Mali.
        D’ailleurs,j’appelle le ministre de l’enseignement superieur a mene des reformes,au niveau de cette histoire sordide de numerus clausus.

  7. Mon cher vous avez plus de chance que nous , anotre epoque c etait le professeur Sine Bayo qui etait plus q une bete noire a cause de sa matiere (Anatomie pathologique) et en ce moment il n y avait pas de credit universitaire, mais mtnt tout a change et le FMOS est devenu plus facile qu avant seulement je vois que les etudiants d aujourdhui ne veulent pas se casser la tete

    • Avec tes lapsus calami,je pense pas que tu sois superieur a ces jeunes la.LA FMOS EST DEVENUE PLUS FACILE ET NON LE FMOS EST DEVENU.Attention Karamoko-ke sherif.

  8. A propos de l’évaluation a la FMOS, je trouve normal, seulement les Étudiants ne connaissent rien, l’école de Médecine n’est pas fait pour tout le monde. Mais je constate que cette génération veut avoir le diplôme sans fournir d’efforts.

    Je suis d’avis avec le Professeur Sidibe

    On peut tolérer certaines pratiques a l’ENA mais pas a la Médecine ni a L’IPR et L’ENI.

    • N’importe quoi,c’est quoi la difference entre l’ENA et la FMOPOS?Je te rappelle que l’ENA,fait partie des Grandes Ecoles,tout comme l’ENI,l’ENSUP,ect.Que l’Etat ferme la fmopos,si elle n’est pas fait pour tout le monde.Dans ce 21eme siecle,je pouvais pas imaginer des gens pourront avoir des appreciations si archaiques,c’est vraiment dommage Monsieur Kebe.Avec une telle pensee,je ne souhaite pas que tu occupes le fauteuil du ministre de l’enseignement superieur,ou chef du gouvernement,car tu te rabateras contre les enfants des pauvres,avec tes idees discriminatoires.

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