L’année scolaire 2015 tire lentement vers sa fin. Elle sera bouclée définitivement après les examens au niveau des ordres d’enseignement fondamental, normal, secondaire général, technique et professionnel. Les épreuves écrites du Diplôme d’études fondamental (Def) se dérouleront du 3 au 5 juin 2015. Celles du Baccalauréat (général et technique), se passeront du 17 au 20 juin. Les candidats du Certificat d’Aptitude Professionnel (Cap) examineront du lundi 1er au vendredi 5 juin 2015. Concernant le Brevet (Bt1 et Bt2), il se passera le 3 août prochain. Les examens écrits de l’Institut de formation «Hégire» de Tombouctou et ceux de passage en 2ème année et de fin d’études de l’Ecole de formation des éducateurs préscolaires (EEP) auront lieu en fin juin. A un peu plus de deux semaines du coup d’envoi des écrits, les populations, ne cessent de s’interroger sur deux choses. D’abord, elles se demandent quand est-ce que les élèves de Kidal examineront en même temps que leurs collègues de Gao, de Tombouctou, de Koulikoro, de Kayes, de Ségou, de Mopti, de Sikasso, et de Bamako? Ensuite, l’on se pose la question si les sujets des examens de 2015, surtout le Def et le Bac, feront-ils encore fuite comme ceux de l’année dernière? Par rapport à la question de Kidal, il va falloir prendre notre mal en patience. Même si le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, lors de la signature de l’accord de paix, s’est dit peiné par la déscolarisation des enfants de Kidal. « Que nous avons eu mal à notre être malien quand la rentrée scolaire survenue dans tout le Mali, les jeunes maliens sont allés à l’école sauf ceux de Kidal. J’ai pleuré dans mon cœur… », a déclaré le président. Donc, malgré la signature incomplète de l’accord pour la paix et la réconciliation le 15 mai 2015 à Bamako, impossible de parier que les élèves de Kidal feront partis des examinateurs de 2015. Cela à cause de la reprise des armes au Nord. Concernant la fuite des sujets, ils sont peu (les maliens) à croire comme de l’eau de roche, qu’il n’y aura pas de fuite, que le gouvernement s’assumera pleinement pour que les épreuves se passent dans la plus grande transparence. Pour donner tord aux sceptiques, le département de l’éduction doit commencer le toilettage en son sein. A défaut de ternir encore, pour la énième fois, l’image déjà noircie de notre système éducatif. Car, c’est à partir du département de l’éducation que les fuites des fuites partent. Après le centre de fuite des sujets, un œil attentif doit être porté au niveau des académies, des Cap avec des consignes fermes à ceux qui se livreront à des actes contraires à l’éthique et à la déontologie de l’enseignant. Les écoles privées ne doivent pas être épargnées du contrôle strict. Kénékouo dit Barthélémy Togo, parviendra t-il à relever le défi d’une organisation incontestable des examens de fin d’année?
Hadama B. Fofana
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