Examens de fin d''année 2007 : Risque de résultats politiques

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            La fin de l’année scolaire 2006- 07 intervient dans une situation d’incertitude totale, pour ce qui est de la proclamation prochaine des résultats. Entre les mots d’ordre de rétention des notes des différents syndicats, le temps qui presse et la volonté  de l’Etat de boucler les examens, la marge se rétrécit. Face à la rétention qui bloque toutes velléités de prise en compte des notes de classe, le risque de résultats politiques est plus que plausibles. rn

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            L’année scolaire 2006-07 s’est relativement tenue dans des meilleures conditions avec un déroulement certain des programmes sur fond de promesses pour les syndicats de l’enseignement. Ainsi le SYPCES (syndicat des professeurs contractuels de l’enseignement secondaire) détient les notes de classe suite à son mot d’ordre.

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Le SYPCES fort de plus de la moitié du personnel du secondaire entrave de fait toutes possibilité de prise en compte de ces notes. En outre le SYPCES c’est-à-dire le syndicat des fonctionnaires du secondaire a aussi un mot d’ordre de rétention de notes. En somme il s’agit de la réunion de tous les ingrédients pour que les résultats soient exclusivement différents des examens tenus en classe. Il est probable donc que les examens comme le bac, le CAP, et le BT fassent leurs proclamations des résultats sans tenir compte des notes de classe.

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            Ainsi le scénario se présente de la sorte : au niveau de la composante publique les notes de classe ne sont pas prises en compte ; par contre au niveau du privé toutes les notes de la classe sont disponibles. Il y a un risque majeur de faire publier des résultats politiques sur la base des seules notes d’examens. Contrairement  à l’autre possibilité dans le privé où l’on dispose de l’ensemble des données.

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Si les résultats devaient être publiés au niveau du public sans les notes de classe, la catastrophe est garantie, sauf que l’on mette en branle des dispositions politiques, au détriment de la pédagogie. Par contre pour les écoles privées il ne saurait être question d’occulter les notes de classe. Alors il y a le risque que ce soit des décisions politiques qui soient envisageables pour gérer cette ambiguïté. Cela d’autant plus que la sortie de crise n’est pas à l’ordre du jour. Chacune des parties restent sur sa position ; l’Etat est comme abasourdi, les syndicats déboussolés sont en perte de repère. Alors il ne reste plus que sur le hasard que nous comptons pour en arriver à une situation pour le salut de l’école. Déjà les produits de l’école sont décriés de nos jours par l’ensemble des acteurs à cause de la qualité de la formation.

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            Ce serait un précédant fâcheux de publier les résultats des différents examens sans tenir compte des notes de classe qui techniquement sont pour l’essentiel des supports des admissions. La plupart des élèves de classes de terminale doivent leur salut aux notes de classes, certains engrangent souvent jusqu’à 14 et 15 de moyenne. Si nous savions que c’est la note de l’examen multipliée par 2, plus la note de classe, le total divisé par 3 qui donne la moyenne d’admission, nous comprenons toute l’importance de la prise en compte de ces notes.

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            Au moment où les corrections commencent pour le CAP et le BT et s’achèvent pour le Bac, il y a toujours un flou artistique sur la gestion de cette crise. L’Etat à travers le département de l’Education se confine dans un mutisme caractériel qui fait peser de considérables risques sur la dynamique de reprise qui était en marche dans l’éducation.

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Il est peut être temps que la gestion de cette crise s’effectue à d’autres niveaux pour le salut de l’école, des candidats et de la Nation malienne. Entre-temps c’est l’incertitude qui plane plus que jamais sur les résultats des examens de cette année scolaire, avec le risque de la proclamation des résultats qui ne reflètent aucunement la réalité des données pédagogiques.

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Youba KONATE

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