Par faute du renouvellement de leurs cartes nationale d’identité et même ayant présenté le récépissé de la carte NINA, plusieurs candidats au CAP, n’ont pas été admis en salle. Le ministre de l’Education nationale est interpellé sur leur cas.
L’examen du certificat d’aptitude professionnelle (CAP) s’est déroulé la semaine dernière, au Mali. Pour accéder à la salle d’examen, le candidat doit pouvoir justifier de son identité et être en possession d’une pièce d’identité en cours de validité avec une photo récente.
Lors de l’examen du CAP, il nous est revenu que dans plusieurs centres, des candidats libres en manque de pièce d’identité (carte scolaire, carte d’identité ou permis de conduire) n’ont pas été autorisés à entrer en salle. Ils ont été priés de s’éloigner des salles d’examens et ont été par la suite conduits hors du centre par les forces de sécurité.
Approchés par nos soins, certains candidats ont laissé entendre présenter le récépissé de leur carte NINA, en plus de leur carte d’identités expirées mais sans succès. « Le surveillant n’a même pas voulu comprendre ce que j’avais à lui présenter après que je lui ai dit que je n’ai pas de pièce scolaire ni de carte d’identité à jour », soutiens M.K.
A la question de savoir, pourquoi n’a-t-il pas cherché une carte d’identité à jour ? Notre interlocuteur poursuit « Depuis plusieurs mois, j’ai parcouru les commissariats de police et brigades de Bamako afin de renouveler ma carte nationale d’identité. Partout où je suis passé, on m’a fait savoir qu’il y a pénurie de cartes et d’attendre ». « Ne sachant plus quoi faire, je n’avais plus le choix que de tenter ma chance avec la seule carte nationale d’identité expirée et le récépissé du NINA. Malheureusement, le surveillant n’a pas été clément ».
A l’instar du candidat libre refoulé, ils sont des centaines de candidats libres par la faute du département de la Sécurité intérieur à ne pas pouvoir composer pour le CAP.
Des parents d’élèves ont exprimés leur ras-le-bol. Pour eux, « Si l’Etat n’a pas pu délivrer la carte Nina ou la carte d’identité à un candidat libre à un examen, il doit donner des instructions pour que les candidats libres puissent être admis. Sans cela, c’est de la discrimination à leur encontre». « Est-ce qu’ils doivent payer la faute d’autres personnes ? », s’interroge une maman, très en colère. « Nous disons que c’est de l’injustice », ajoute-t-elle.
Afin de pallier ses genres d’injustice, le département de l’Education nationale, a l’obligation de trouver une solution à la faute du département de la Sécurité. Le ministre peut par exemple instruire aux chefs de centres d’accepter tout candidat libre en possession d’une carte nationale expirée mais accompagner par le récépissé de sa carte NINA.
Correspondance particulière
Rachelle Doumbia