Examen de fin d’année : Le SYPESCO dénonce et se désengage des résultats

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Rien ne va au niveau de l’enseignement secondaire. Le bras de fer entre le ministre de l’Education Nationale et le Syndicat des Professeurs de l’Enseignement Secondaire des Collectivités (SYPESCO) continue. Les responsables de ce syndicat étaient face à la Presse, la semaine dernière, pour expliquer les problèmes auxquels ils se trouvent confrontés. Après avoir dénoncé la manière dont l’organisation des examens de fin d’année s’est déroulée, le SYPESCO se désengage des résultats qui en découleront. 

Cette conférence de presse qui s’est tenue dans les locaux de la Maison de l’Enseignant, était animée par le coordinateur de SYPESCO du district de Bamako, Mamadou Soumaré. Il avait à ses côtés le secrétaire général du syndicat, Adama Fomba et plusieurs membres du bureau.

« C’est suite à la retenue abusive opérée sur les salaires des enseignants des collectivités en novembre 2015 que le SYPESCO du district de Bamako avait en ce temps observé un arrêt de travail », a planté le décor le conférencier Mamadou Soumaré. A l’indiquer : « en vertu des avancées obtenues lors de négociation auprès du gouverneur du district de Bamako que la coordination avait décidé de suspendre son mot d’ordre d’arrêt de travail en se réservant le droit de rétention des notes jusqu’au paiement effectif des sommes indûment prélevées sur les salaires, du paiement intégral de tous les arriérés et la signature de tous les arrêtés et décisions nous concernant ».

De novembre à nos jours, indique le coordinateur du SYPESCO du district de Bamako, «le ministre de l’Education Nationale, Barthélemy Togo, n’a manifesté aucune volonté de résoudre les problèmes suscités. Il a plutôt instruit d’écarter tous les militants de la coordination SYPESCO du district de Bamako de l’organisation des examens de fin d’année 2015-2016 ».

Aussi poursuit-il : « face à son incapacité de résoudre les problèmes du Sypesco du district de Bamako, le ministre Togo a instruit aux chefs d’établissements publics d’offrir des notes fictives aux choix des élèves ». Raison pour laquelle, le SYPESCO dit « se désengage de tous les résultats qui découleront de ces examens et il maintient son mot d’ordre de rétention des notes jusqu’à ce que satisfaction s’ensuive ».

Soulignons que les enseignants de SYPESCO constituent 90% de l’ensemble du corps professoral du secondaire de Bamako. Le Syndicat est dans cette posture depuis le premier trimestre de l’année académique 2015-2016. Ils réclament entre autres : le paiement des rappels de leur situation de 2008 à 2015 et de la restitution des sommes injustement prélevées sur les salaires des  enseignants victimes du laxisme de l’administration.

Le ministre de l’Education Nationale, M. Barthélemy Togo, qui assure la tutelle des écoles secondaires, techniques et professionnelles, pour sauver l’année scolaire à tout prix, se serait passé des vraies notes des élèves détenues par les enseignants en autorisant l’administration scolaire d’octroyer des notes aux élèves via un principe non orthodoxe. Du coup, certains élèves se sont retrouvés avec des moyennes exorbitantes. Pire, selon le SYPESCO, le ministre a fait surveiller le BT et le BAC par un personnel hors éducation comme sous Moussa Traoré.

A quand la fin de ce bras de fer entre le ministre de l’Education nationale et le SYPESCO ?

En tout cas, vu la détermination des deux protagonistes, ce n’est pas pour aussitôt. Et pour l’instant, ce sont les élèves victimes de cette situation qui en souffrent plus.

Agmour

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1 commentaire

  1. Bonjour Mr Agmour, je crois plutôt que les écoles secondaires, techniques et professionnelles sont sous l’autorité du ministre de l’Education et non sous sa tutelle. Par ailleurs, vous avez oublié d’indiquer la nature des retenues opérées sur les salaires des enseignants, il est clair que ces retenues ne peuvent intervenir qu’à la suite de l’application des dispositions des textes en vigueur ou le consentement formel des intéressés. Dans un cas comme dans l’autre, pensons à l’avenir de nos enfants.

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