Evaluation des apprentissages scolaires : Des faiblesses en mathématiques et en français

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Le lundi 25 mars 2013, s’est tenue dans la salle Fanta de l’hôtel Mandé, la cérémonie officielle de lancement du rapport annuel d’évaluation des apprentissages scolaires par la société civile. 

Ladite cérémonie était placée sous la houlette du président de l’Ong Œuvre malienne d’aide à l’enfance du Sahel (Omaes), Boureima Allaye Touré en présence du représentant du ministre en charge de l’éducation de base, Mme Diallo Fatoumata Bintou Touré.
Pour Boureima Allaye Touré, l’éducation occupe une place de choix dans la formation de l’homme. Pour cela, il faut une éducation de qualité pour former des hommes de qualité. Il fera savoir que depuis plus d’une décennie, le système éducatif dans notre pays est confronté à des difficultés. Il dira par ailleurs que les Maliens sont faibles en mathématiques et en français, par rapport à 9 pays francophones de la sous région.
Le représentant du ministre en charge de l’Education de base, Mme Diallo Fatoumata Bintou Touré, a salué cette initiative de la société civile malienne. Il l’a exhortée à s’impliquer davantage car, selon elle, l’évaluation des apprentissages scolaires est appelée à jouer un rôle primordial dans notre système éducatif.
Notons que l’Omaes a été créée en 1982 et enregistrée en 1984 sous le récépissé n°1108 du 21 décembre. Elle a signé un accord cadre avec le gouvernement de la République du Mali le 02 Août 1988, sous le n° 14. Cet accord a été renouvelé en janvier 2007 sous le N° 104.
Elle a pour but de seconder les pouvoirs publics dans la protection et la promotion sociale de l’Enfance dans le sahel au Mali. Il s’agit également à l’OMAES de renforcer les capacités de la société civile en influençant des politiques en matière d’éducation, de santé, de sécurité alimentaire et de défense des droits des enfants, aux niveaux communautaire, local, régional et national. Conforment à l’accord cadre signé avec le gouvernement malien, l’Omaes intervient sur toute l’étendue du territoire national. Cependant, compte tenu de son expérience et de sa connaissance du milieu, elle intervient prioritairement dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Sikasso, Koulikoro et le district de Bamako.
Destin GNIMADI

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2 COMMENTAIRES

  1. IL EST GRAND TEMPS QU’ON SE SOUCIE DE L’EDUCATION SCOLAIRE DE NOS ENFANTS!
    Les élèves maliens ne peuvent pas avoir de niveau car ils sont les victimes d’un système.L’éducation à la base n’est pas pédagogiquement stable et profitable aux apprenants.Tous les maliens se plaignent du faible niveau des élèves et pourtant le mal s’accroit et perdure.Vraiment certaines questions méritent d’êtres posées.
    Les hommes qui gèrent la boîte n’ont-ils pas la compétence nécessaire pour menerà bien leurs missions?
    Ne font-ils pas d’évaluations pour connaîre le dégré d’atteinte des objectifs qu’ils se sont fixés?
    Si oui,pourquoi en sommes-nous toujours là?
    Quelles solutions projettent-ils pour rehausser le niveau de nos enfants?
    Le constat est très préoccupant et triste.En tant que travailleur social, je me pose souvent la question à savoir :si les cadres de l’éducation se soucient de l’avenir de nos enfants?
    Pourtant les maux clés de notre école sont bien connus.Il est temps de toucher du doigt la plaie.
    Les maux de notre école publique ont pour noms: les innovations pédagogigues incessantes faisant de notre école publique un champ d’expérimentations pédagogiques et de nos enfants des COBAYES, le parachutage des innovations sans concertation des enseignants à la base,les enseignants pas recyclés ou mal recyclés ,la baisse de niveau en lecture ayant provoqué une baisse de niveau générale …..
    Je prends le cas de la lecture où on est passé de la méthode syllabique à la globale et de la globale à celle par la radio.Il n’est pas rare de rencontrer de nos jours des élèves de la classe de 6è année fondamentale qui n’arrivent pas à lire leurs leçons.J’ai tenu cette classe durant plus de 10 ans ,pour sécourir ces enfants j’étais obligé de revenir sur certaines parties du syllabaire en fonction des difficultés constatées.
    Dans aucun pays au monde la lecture par la radio n’a fait ses preuves,elle est accepté dans notre système éducatif uniquement à cause des milliards déversés par des bailleurs étrangers et des profits que les uns et les autres en tirent.
    Ces élèves sont des victimes d’un système imposé par des cadres maliens qui ne voient que le profit personnel.
    Quand une méthode est bonne elle doit l’être pour tous les enfants maliens.Nous sommes dans une école à deux vitesses:l’école publique ou champ d’expérimentations à méthode de lecture globale ou par radio (pour le bas peuple) et les écoles privées de luxe(fréquentées par les enfants de ces mêmes cadres ) à méthode syllabique.
    De 1991 à ce jour, le niveau de nos élèves a considérablement chuté et pourtant le mal est ciblé car il réside au niveau de la lecture.La méthode syllabique de lecture a fait ses preuves(ces cadres formés) dans ce pays .Quand la lecture souffre elle contamine toutes les autres disciplines; sans la maîtrise de celle-ci pas d’apprentissage scolaire.Elle est le socle, le piedestal,la clef de l’apprentissage scolaire.Pourtant en lecture le Mali est parmi les derniers de la sous région.
    Je suis en terrain connu ,pour avoir enseigné durant 20 ans au premier cycle de l’enseignement fondamental et, je sais de quoi je parle.
    Un ministre de l’éducation nationale de France, dans les années 2000,a pris la couragieuse décision d’imposer la méthode syllabique dans les écoles françaises après un bras de fer avec les défenseurs de la méthode globale.Son motif était je cite “15% des élèves français ne savent plus lire”.Prenez l’exemple sur lui !
    L’éducation est le levier de tout développement. Les produits de notre système scolaire ne sont pas compétitifs dans le marché de l’emploi.. Ils sont disqualifiés depuis la formation au niveau du premier cycle (formation de base).Notre école est devenue un champ d’expérimentations où des innovations se bousculent à un rythme effréné sans évaluations. C’est une école prise en otage par des intellectuels qui se soucient plus des profits qu’ils en font que de l’avenir de nos enfants.
    Tous connaissent les maux de l’école malienne mais, tous jouent au sourd et à l’aveugle.
    Il est grand temps d’arrêter l’hémorragie!
    IL N’Y AURA PAS DE SALUT POUR NOTRE ECOLE SANS LA METHODE SYLLABIQUE DE LECTURE !
    Chacun de nous doit vivre à défendre un Idéal quel qu’en soit le prix.

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