Evaluation des apprentissages scolaires au Mali : la société civile publie un rapport catastrophique

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L’œuvre malienne d’aide à l’enfance au Sahel (OMAES) a procédé le mercredi dernier à l’hôtel Radisson au lancement de son rapport annuel d’évaluation des apprentissages scolaires par la société civile « Beekunko » 2013. Ce document de 55 pages dresse un tableau sombre du niveau des élèves maliens dans plusieurs matières comme le français, en ce qui concerne l’écriture et la lecture et les mathématiques…

 

 

Mamadou Sissouma, conseiller  du ministre de l’éducation nationale a présidé la cérémonie de lancement de ce rapport. Pour la circonstance, il a avait à ses  côtés,  Bréhima Allaye Touré, secrétaire général de l’OMAES. Denommé « Beekunko », le Programme d’évaluation des apprentissages scolaires par la société civile, s’est donné pour objectif d’effectuer des évaluations annuelles régulières des compétences fondamentales en lecture et en calcul de tous les enfants de 6 à 14 ans dans les ménages, en présence des parents et de diffuser les résultats auprès de tous les acteurs.

 

 

« Cette forme d’évaluation des apprentissages scolaires permet d’informer régulièrement les acteurs de l’éducation, surtout les communautés à la base, du niveau réel des apprentissages scolaires et de les amener à s’impliquer davantage en faveur d’une éducation de qualité au Mali », a indiqué Bréhima Allaye Touré, Secrétaire général de l’OMAES. Le rapport publié concerne les élèves des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et du district de Bamako.

 

Et, évaluation ont porté sur le niveau de compétence des enfants en français, en lecture et en mathématique. Le rapport indique que Bamako enregistre la meilleure performance en lecture avec 26,4% des enfants évalués qui ont réussi le test. Ensuite vient Sikasso avec 9,7%, Ségou 9,6%. La région de Mopti enregistre la plus fable performance avec 4,8% de taux de réussite. Cette performance peut reluisante de façon générale, a amener  les rédacteurs du rapport à faire constat catastrophique. Au nom  du ministre de l’Education nationale, Mamadou  Sissouma a salué  cette initiative de l’OMAES.

 

Il a estimé que la mise en place d’un mécanisme indépendant pour tester le niveau des élèves ne fera qu’appuyer le gouvernement dans ses efforts d’amélioration du système scolaire.  « La publication de ces résultats permettra une conscientisation de l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine de l’éducation », a-t-il déclaré.

Assane Koné

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