Etudiants étrangers au Mali : « Abandon partiel ou total de sa souveraineté du pays en vue de réaliser l’unité africaine »

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Cette décision de l’Etat malien reste toujours d’actualité au niveau de l’Enseignement supérieur. Et pour preuve : 5 250 étudiants de près de 15 pays africains sont boursiers à la Faculté de médecine, de la pharmacie et d’odontostomatologie (FMPOS).

Le système d’intégration régionale et internationale n’est plus un rêve au Mali  car il est réalisé à travers plusieurs rapports que le pays entretient avec les pays de la sous-région et du monde. Cette intégration est d’autan plus une réalité que ses bienfaits se font sentir au niveau de l’Enseignement supérieur qui demeure le goulot d’étranglement du développement du continent noir. A cet égard, le Mali n’est pas en reste quant à l’acceptation des étudiants venant de tous les pays africains qui  désirent y envoyer leurs étudiants pour poursuivre leurs études dans les différentes Facultés et écoles supérieures du pays. De nos jours, une quinzaine de pays africains envoient leurs étudiants au Mali pour qu’ils y continuent leurs études, spécifiquement en Médecine et en Pharmacie à l’FMPOS. Cette Faculté forme des médecins et des pharmaciens qui ; après leurs études, servent automatiquement sur le terrain. Voilà deux domaines dont la formation des cadres n’existe pas dans tous les pays africains, en tout cas au Sud du Sahara. La preuve : au Niger, il n’existe pas d’Ecole supérieure de formation des pharmaciens. C’est le même cas en Médecine dans bien d’autres pays africains.

C’est pourquoi la FMPOS compte aujourd’hui 5250 étudiants issus de près de 15 pays africains. La présence d’étudiants étrangers dans les facultés maliennes est la preuve éloquente de la volonté d’intégration sous-régionale et internationale que le Mali a toujours brandie à toute occasion jusqu’à vouloir renoncer à une partie de sa souveraine au profit de la réalisation de l’unité africaine. Ainsi, à la faculté de Médecine et de Pharmacie, on compte des Camerounais, des Burkinabés, des Ivoiriens, des Nigériens, des Togolais, des Béninois, des Guinéens (Conakry), des Tchadiens, etc. Après le Sénégal, le Mali arrive en deuxième position en termes de nombre d’étudiants étrangers dans ses facultés et écoles supérieures. Mieux, les étudiants étrangers en Médecine et en Pharmacie constituent 10% de l’effectif total de la FMPOS. Ajouté aux différents pourcentages des autres facultés des quatre universités et de toutes les grandes écoles spécialisées, ce pourcentage de cette seule Faculté démontre combien le Mali joue sa part de partition dans l’effort d’intégration au service du continent noir, en tout cas sur le plan scolaire. « Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre, et quand il sera vieux, il ne s’en détournera point », recommandait une maxime.

Abdoulaye Faman Coulibaly

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