Des étudiants écrasés comme des mouches sur la route de Kabala : L’AEEM menace la fermeture de toutes les universités et institutions de Bamako

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Pour exiger  au  gouvernement de prendre des mesures  contre les morts des étudiants causées par les Camions Ben sur la route de Kabala, la coordination nationale de l’AEEM a marché hier, mercredi 28 février 2018. Elle réclame  l’application de la décision du maire de Kalaban Coro qui interdit la circulation des camions Ben pendant les jours ouvrables de 9 heures à 15 heures.

« Nous ne voulons plus voir ces camions ben sur la route de Kabala ! Nous exigeons l’application de la décision du maire de Kalaban Coro. Nous n’allons pas entrer dans les classes tant que  les autorités ne prennent pas des mesures contre les morts de nos camarades », scandaient des centaines d’étudiants marcheurs que nous avions croisés à l’intersection bacodjicoroni-Kalabancoro dans la matinée de ce mercredi. Les étudiants estiment  que la grève seule ne suffit plus, raison pour laquelle ils ont décidé de  marcher pour inviter le chef du  gouvernement à prendre des décisions  immédiates pour mettre fin aux morts de leurs camarades dues  camions ben.

Le secrétaire général de l’AEEM, Abdoul Salam Togola alias Willy a été très clair dans ses propos. Il affirme qu’ils  vont forcer les autorités à prendre des mesures concernant la voie de Kalaban Coro. Il  a rassuré ses camarades que l’AEEM ne baissera jamais les bras tant que la situation de la route de Kabala  n’est pas régularisée. Willy a aussi précisé qu’ils ne sont pas sortis des classes par vagabondage ni banditisme mais parce que la vie de ces milliers d’étudiants est menacée. « S’il n’y a pas de sécurité sur la route du savoir, il est temps pour nous de fermer  ces universités pour que les autorités assument leurs responsabilités », a-t-il déclaré. Les étudiants menacent d’occuper  les  grandes  voies de Bamako   si leurs problèmes ne sont pas résolus. « Nous ne sommes pas sortis pour plaisanter. Si dans la semaine, les sorties des étudiants n’arrivent pas à résoudre les choses, il faut dire aux parents que la semaine prochaine, il  n’y aura pas de voies pour aller dans les bureaux respectifs », a-t-il prévenu. Le secrétaire général de l’AEEM   va plus loin. « Désormais, si la situation de la voie de Kabala n’est pas résolue ; si la déviation de Kalaban Coro n’est pas résolue et si la décision du maire de Kalaban Coro n’est pas appliquée, dites aux parents que toutes les universités du Mali seront fermées jusqu’à nouvel ordre  », a-t-il précisé.  « Lorsque les universités seront fermées, qu’ils s’attendent à la fermeture de toutes les institutions du Mali », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général a, à la fin de  ses propos, rassuré les étudiants qu’aucun autre étudiant ne mourra sur la route de Kabala. Il exige des autorités l’application  de la décision du maire de Kalaban Coro.

Aux dernières nouvelles, la marche aurait été bloquée par les forces de l’ordre sur le pont Fahd car les étudiants se dirigeaient vers la primature.

 

Boureima Guindo

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2 COMMENTAIRES

  1. JE NE CONTESTE MAIS LE FAIT QUE CERTAINS CAMIONS DEVRAIENT ETRE INTERDITS DE CIRCULATION, MAIS, MEME SI ON CÉDAIT TOUTES LES ROUTES DU MALI AUX SEULES MOTOCYCLISTES, IL Y AURAIT DES MILLIERS D’ACCIDENTS PAR JOUR QUI OCCASIONNERAIENT DES CENTAINES SINON DES MILLIERS DE MORTS.

    TOUT LE MONDE VOIT COMMENT ILS SE COMPORTENT. ILS NE SAVENT MÊME PAS SE TENIR EN ÉQUILIBRE SUR LES MOTOS, N’AYANT PAS APPRIS A CONDUIRE UN VÉLO.
    ILS ACCÉLÈRENT EN CAS DE DANGER AU LIEU DE DÉCÉLÉRER.
    ILS ENLÈVENT LES RÉTROVISEURS SOUS LE PRÉTEXTE QUE C’EST JUSTEMENT RÉTRO. ILS NE PORTENT PAS DE CASQUES.
    ÉVIDEMMENT AU MALI PERSONNE NE S’EN OFFUSQUE MÊME PAS LES PARENTS QUI SE SAIGNENT POUR OFFRIR CES MOTOS CERCUEILS A LEURS PROGÉNITURES.

  2. C’est la qualité des camions bennes qui est en cause, mais aussi les services de contrôles de l’état des véhicules. Le contrôle technique se monnaie à 15 000 francs la visite selon la marque, d’où la facilité pour les propriétaires de faire prévaloir la conformité de leurs engins de la mort avec les règles. Que ce soient les Sotrama, les Taxis ou les véhicules des particuliers, tous payent pour le contrôle technique, alors que leurs véhicules n’arrivent même pas sur les lieux de la visite technique. C’est contre les techniciens du contrôle que doivent sévir les autorités. Ce sont eux les vrais responsables des victimes de la route. Si les camions avaient passés normalement le contrôle technique, vous verrez qu’aucun d’eux n’aurait le droit de circuler. Ce sont des camions bennes d’un certain âge destinés pour la plupart à la casse, mais que les Maliens continuent d’exploiter sur le continent. En Europe, rouler avec un camion pareil coûtera à son propriétaire certainement la prison a vie, puisqu’il s’agit d’engins de la mort plus que de camion. Si les camions respectaient les normes, les étudiants ne les interdiraient pas de rouler, mais laisser des épaves sur les routes pour causer des morts tous les jours est aussi un crime. L’état ne peut pas priver les camionneurs de leurs activités, mais il doit veiller à leur conformité avec la loi. Un camion du genre ne tient que par de bons freins, or, la plupart de ces camions sont défaillants à ce niveau d’où les dérapages mortels causés aux étudiants et à d’autres usagers pratiquant cette voie. Ces camions n’ont pas de freins, pas de feux de signalisation, pas de bons pneus, sans compter les moteurs qui laissent couler l’huile sur tout le long des routes qu’ils empruntent.

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